Groupe Sélection : un emblème des failles du modèle québécois de soins aux personnes âgées

Photo: image tirée du site web de La Presse

On apprenait la semaine dernière les déboires financiers du Groupe Sélection, un géant de l’industrie des résidences privées pour aîné·e·s (RPA) qui détient près d’une cinquantaine d’immeubles logeant environ 15 000 personnes âgées. Cette affaire met en lumière les risques de confier à une industrie privée la responsabilité d’assurer des soins et des services souvent essentiels pour les aîné·e·s.

Des relents de passé dans la « révolution » du financement hospitalier 

Photo: Abraham Popocatl (Unsplash)

Suite à la chronique de Francis Vailles sur la « révolution » que représenterait l’imposition du financement à l’activité pour les chirurgies réalisées dans les établissements de santé, des lecteurs et lectrices se sont inquiété·e·s. Ils et elles ont soulevé leurs préoccupations quant aux risques d’appauvrissement de la qualité des soins et d’alourdissement de la bureaucratie. Pour leur répondre, M. Vailles s’est borné à relayer les réponses ministérielles qui se voulaient rassurantes. 

La CAQ repolitise les tarifs d’Hydro-Québec

Le texte d'abord publié sous forme de lettre ouverte dans La Presse.

Le gouvernement a finalement décidé de plafonner les hausses des tarifs d’électricité à 3 %. La pression était forte pour qu’il revienne sur son choix de lier la hausse des tarifs d’Hydro-Québec à l’inflation. Choix qui rappelons-le a été critiqué par la quasi-entièreté des intervenant·e·s dans le domaine.

La grève de 2012, une économie de 1,17 G$ pour 390 000 étudiants

Le texte d'abord publié sous forme de lettre ouverte dans Le Devoir.

Voilà dix ans, le Québec vivait le moment phare de la contestation étudiante de 2012. C’est par un 22 mars printanier que 200 000 personnes sont descendues dans la rue pour afficher leur soutien au mouvement des « carrés rouges ». Il s’agit d’une mobilisation d’ampleur historique. À la suite de cette mobilisation, la hausse libérale fut remplacée par l’indexation péquiste. Depuis, certains se plaisent à dire que ce grand mouvement social n’aurait été qu’un échec. Que le programme de prêts et bourses ou encore les crédits d’impôt offerts auraient de toute façon compensé la hausse initiale et qu’au bout du compte, tout cela ne fut que beaucoup de bruit pour rien. Rien n’est plus faux.

Omicron et troisième dose – Symbole d’une stratégie à courte vue

Capture d’écran de la lettre ouverte publiée dans La Presse+.

Convaincus que la vaccination est la clé de voûte qui permettra d’échapper au SARS-CoV-2, les pays à revenus élevés se dirigent vers l’administration d’une troisième dose à leur population. Certains vont plus vite et ratissent plus large que d’autres, mais partout le ton est le même : le variant Omicron est arrivé, il faut vacciner tout le monde, une fois de plus. Tout le monde… ?

9 milliards pour un accès inéquitable à Internet

Photo : image tirée du site internet du Devoir (2 décembre 2021).

Mercredi dernier, le gouvernement du Québec annonçait avec beaucoup de fierté qu’il injecterait 94 M$ supplémentaires pour le volet III du programme Éclair visant le branchement de tous les foyers du Québec à Internet haute vitesse. Le réseau sera dès lors disponible partout, sans toutefois être accessible pour tous et toutes. En effet, ces subventions combleront les lacunes techniques de la connexion, mais n’auront aucun impact sur ses freins financiers.

Soigner à la chaîne mènera à une impasse

Ce texte est d’abord paru dans l’édition du 1er octobre du journal Le Devoir. Le gouvernement de François Legault souhaite régler les problèmes d’accès aux services de santé en contraignant chaque médecin de famille à prendre en charge au moins 1000 patients. Cette approche rappelle celle préconisée par le gouvernement libéral précédent, qui prévoyait en 2015 de forcer les omnipraticiens expérimentés à inscrire un minimum de 1512 patients sous peine de pénalité financière et qui, à la même époque, a modifié le mode de rémunération des médecins de CLSC afin d’augmenter leur « productivité ». Or, non seulement ce type de mesure ne permet pas d’attaquer le problème à sa source, mais il pourrait bien conduire à l’aggraver.

Faut-il vraiment réduire les seuils d’immigration?

Photo: Michael Descharles (Unsplash)

Dans une lettre parue le 9 avril, l’économiste et président du Parti québécois, Dieudonné Ella Oyono, affirmait que, devant la rareté de main-d’œuvre qui touche plusieurs secteurs de l’économie québécoise, « augmenter les seuils d’immigration n’est pas une solution soutenable à long terme, ni du point de vue économique (chômage élevé) ni du point de vue social (pression sur les services publics). » Cette conclusion nous semble toutefois fondée sur des prémisses erronées.