Des relents de passé dans la « révolution » du financement hospitalier 

Photo: Abraham Popocatl (Unsplash)

Suite à la chronique de Francis Vailles sur la « révolution » que représenterait l’imposition du financement à l’activité pour les chirurgies réalisées dans les établissements de santé, des lecteurs et lectrices se sont inquiété·e·s. Ils et elles ont soulevé leurs préoccupations quant aux risques d’appauvrissement de la qualité des soins et d’alourdissement de la bureaucratie. Pour leur répondre, M. Vailles s’est borné à relayer les réponses ministérielles qui se voulaient rassurantes. 

Financement par activité : un saut dans l’inconnu

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La majorité de la population ne se rend probablement pas compte que le système de santé au Canada subit actuellement une profonde transformation de son financement, qui bien qu’en sourdine, est susceptible d’avoir de grandes répercussions sur les patient.e.s. En effet, trois provinces – le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique – sont en voie d’adopter un nouveau mécanisme de financement des hôpitaux.

Financement de la santé : faire le pari de la prudence

Il y a quelques jours, Yanick Labrie de l’Institut économique de Montréal contestait nos conclusions sur le financement à l’activité. Emporté par l’enthousiasme que suscite la mise en place d’un processus de quasi-marché, le chercheur semble fermer les yeux sur les avertissements pourtant clairs qui viennent de l’étranger à l’encontre du modèle de financement à l’activité.

Regards sur la CAQ : le financement par activité améliorerait-il le réseau de la santé ?

C’est sans surprise que la Coalition pour l’Avenir du Québec (CAQ) de François Legault a pris position en faveur d’une révision du mode d’attribution des budgets en santé. Un courant appuie actuellement au Québec et au Canada le remplacement des budgets historiques des établissements de santé par le financement par activité (FPA) ou activity based funding.