Le Québec peut instaurer la gratuité scolaire pour tout le monde

Photo: Communications UQTR

Dans l’étude de l’IRIS qui paraît aujourd’hui, nous avons estimé le coût de la gratuité scolaire au Québec à environ 1,2 milliard de dollars par année. Cette estimation inclut les étudiant·e·s internationaux et internationales, qui sont généralement exclus de ce calcul. En effet, si la gratuité scolaire a déjà mauvaise presse, abolir les frais de scolarité pour les étudiants et les étudiantes qui ne vivent pas au Québec paraît pour plusieurs insensé.

La grève de 2012, une économie de 1,17 G$ pour 390 000 étudiants

Le texte d'abord publié sous forme de lettre ouverte dans Le Devoir.

Voilà dix ans, le Québec vivait le moment phare de la contestation étudiante de 2012. C’est par un 22 mars printanier que 200 000 personnes sont descendues dans la rue pour afficher leur soutien au mouvement des « carrés rouges ». Il s’agit d’une mobilisation d’ampleur historique. À la suite de cette mobilisation, la hausse libérale fut remplacée par l’indexation péquiste. Depuis, certains se plaisent à dire que ce grand mouvement social n’aurait été qu’un échec. Que le programme de prêts et bourses ou encore les crédits d’impôt offerts auraient de toute façon compensé la hausse initiale et qu’au bout du compte, tout cela ne fut que beaucoup de bruit pour rien. Rien n’est plus faux.

État des droits de scolarité dix ans après le « printemps érable »

Photo: André Querry

La semaine dernière marquait le 10e anniversaire de la première manifestation contre la hausse des droits de scolarité décrétée par le gouvernement libéral de l’époque. On connaît la suite : un mouvement de grève sans précédent était déclenché à l’hiver qui, l’automne suivant, a mené à des élections et au remplacement de ce projet par une politique d’indexation. 

La Consultation sur les frais scolaires : premier pas vers la légalisation des frais illégaux?

Depuis le 7 janvier dernier, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur tient en ligne une Consultation sur les frais scolaires qui se terminera cette semaine. Visant à « dégager un consensus social » et à établir des « balises claires concernant les frais assumés par les parents d’élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire », cette consultation interroge le public sur les principes devant guider l’encadrement des frais scolaires. Force est de constater qu’un principe important a toutefois été « oublié » par le nouveau ministre Jean-François Roberge : celui de la gratuité, pourtant au fondement de la Loi sur l’instruction publique.

Retirer la soutane

Encore une fois, une publication de l’IRIS a perturbé Pierre-Yves McSween. Cette fois, c’est notre fiche socioéconomique sur les droits de scolarité qui a fait sortir le comptable de ses gonds. Non seulement il nous sert un nouveau sermon (encore un autre!), mais il attaque nos analyses alors que lui-même offre une réplique incomplète.

 

Les frais de scolarité ont un effet sur la fréquentation universitaire

Ça n’étonnera pas beaucoup les lecteurs et lectrices assidu.e.s des travaux de l’IRIS, car voilà des années que nous le répétons : augmenter les frais de scolarité a un impact sur la fréquentation universitaire. L’étude du Centre interuniversitaire sur la science et la technologie (CIRST) qui l’affirme cette semaine est cependant d’une ampleur bien différente de celles qui ont été menées jusqu’à présent. Il vaut la peine de se pencher sur ses résultats avec un peu d’attention.

L’éducation, pour quoi faire?

L’IRIS termine aujourd’hui sa série de capsules vidéo sur la hausse des frais de scolarité. Dans cette dernière capsule, nos deux chercheurs, Eric Martin et Simon Tremblay-Pepin se penchent sur le rôle que nous souhaitons donner à l’éducation universitaire.