La grève de 2012, une économie de 1,17 G$ pour 390 000 étudiants

Le texte d'abord publié sous forme de lettre ouverte dans Le Devoir.

Voilà dix ans, le Québec vivait le moment phare de la contestation étudiante de 2012. C’est par un 22 mars printanier que 200 000 personnes sont descendues dans la rue pour afficher leur soutien au mouvement des « carrés rouges ». Il s’agit d’une mobilisation d’ampleur historique. À la suite de cette mobilisation, la hausse libérale fut remplacée par l’indexation péquiste. Depuis, certains se plaisent à dire que ce grand mouvement social n’aurait été qu’un échec. Que le programme de prêts et bourses ou encore les crédits d’impôt offerts auraient de toute façon compensé la hausse initiale et qu’au bout du compte, tout cela ne fut que beaucoup de bruit pour rien. Rien n’est plus faux.

Gilets jaunes contre la fiscalité ou contre l’injustice fiscale

Photo: Thomas Bresson

Bien que la surtaxe sur les carburants ait été l’élément déclencheur de la crise, beaucoup d’autres symboles forts ont alimenté la colère française. « Il y a une limite à ce qu’on peut demander aux contribuables. Il y a toujours un risque qu’on dépasse cette limite et qu’il y ait une révolte. » C’est en ces mots que le premier ministre François Legault a commenté hier de Paris la révolte des gilets jaunes en France.