Réforme Dubé | Les mini-hôpitaux privés, une vieille idée qui répète les erreurs du passé

Photo: busand2003 (Wikipedia)

Promesse phare de la CAQ lors de la dernière campagne électorale, la construction de deux mini-hôpitaux privés est présentée comme une solution innovante à l’engorgement des urgences, qui s’inscrit dans ce qu’on pourrait appeler le « volet privatisation » de la réforme Dubé.

Les parcomètres de Chicago, ou comment les gouvernements organisent leur propre impuissance

Photo: Nate (Pexels)

En 2008, la ville de Chicago a privatisé l’entièreté de son système de parcomètres, une décision qui a eu des résultats déplorables. L’histoire des parcomètres de Chicago illustre bien comment, sous le néolibéralisme, les pouvoirs publics créent les conditions de leur propre impuissance en cédant du pouvoir à l’entreprise privée.

Gaétan Barrette a prouvé que le privé en santé coûte plus cher que le public

Photo: Abraham Popocatl (Unsplash)

En 2016, l’ancien ministre de la Santé Gaétan Barrette lançait un projet-pilote visant à comparer les coûts de cinq types de chirurgies et procédures entre le réseau public et trois cliniques privées: RocklandMD, Chirurgie Dix30 et Opmedic.

Opération privatisation : comment Robert Bourassa s’est débarrassé d’entreprises publiques stratégiques

Photo: Claude Robillard (Flickr)

Saviez-vous qu’en 1983, la moitié du sucre vendu dans les épiceries du Québec était fait à partir d’ingrédients d’ici et était raffiné sur la Rive-Sud de Montréal? Commercialisé sous le nom de marque Marie Perle, ce sucre était produit à la raffinerie de Mont-Saint-Hilaire, à partir de betteraves à sucre de source locale.

L’industrie de la santé à Pittsburgh, un modèle à éviter

Photo: Arseny Togulev

Plus tôt cette année paraissait The Next Shift, The Fall of Industry and the Rise of Health Care in Rust Belt America, un livre de Gabriel Winant, professeur d’histoire à la University of Chicago. Cet ouvrage se lit comme un récit historique des laissés-pour-compte des politiques interventionnistes dans un contexte de désindustrialisation. Du point de vue du Québec, il doit aussi se lire comme un avertissement sévère quant aux dangers de la croissance remarquable de la distribution privée des soins et des services de santé. 

SAQ : le rapport que le PLQ et la CAQ voudront enterrer

Les entreprises publiques n’occupent pas une très grande place dans le cœur des gouvernements qui se sont succédé depuis les années 1980 au Québec, de telle sorte que le monopole de la Société des alcools du Québec (SAQ) sur la vente de vin et de spiritueux a été maintes et maintes fois remis en question. La privatisation complète de cette société d’État n’est certes plus considérée comme une option crédible, notamment suite à la tentative ratée du ministre péquiste Rodrigue Biron en 1985 ; or, plusieurs continuent de jubiler à l’idée de vendre une partie des actifs de la SAQ, ou minimalement d’ouvrir le commerce de l’alcool au privé afin de permettre à des entreprises de lui faire compétition, au bénéfice, avancent-ils, des consommateurs et consommatrices de la province.

Faut-il mettre fin au monopole de la SAQ?

Aux yeux des partisans du libre marché, le fait que des entreprises publiques aient l’exclusivité sur certains secteurs de l’économie apparaît comme une aberration des plus scandaleuses. C’est pour cette raison que surgit de manière périodique dans l’espace public l’idée de privatiser en totalité ou en partie la Société des alcools du Québec (SAQ), un projet porté par la volonté de libérer les consommateurs et les consommatrices québécoises des griffes de notre « soviet des alcools ».

Faire de l’argent avec la misère des autres

Philippe Couillard annonçait récemment qu’il envisageait de mettre en place des obligations à impact social pour financer certains programmes ou initiatives. Qu’est-ce que c’est et devons-nous nous en réjouir? Réponse rapide : il s’agit de donner une logique (encore plus) comptable au filet social, et c’est plus qu’inquiétant quand on pense au genre de société qu’on veut créer.

Les arguments contre la libéralisation de l’alcool

Dans son rapport déposé aujourd’hui, la commission Robillard propose de libéraliser le marché de l’alcool au Québec. La partie concernant la SAQ fait 17 pages (loin d’être remplies d’informations, comme c’était le cas dans le premier rapport, comme le faisait remarquer ma collègue), consacrées en grande partie à dire que le gouvernement n’a rien à faire dans la vente d’alcool et que son modèle s’effrite à cause de l’arrivée d’Internet. Les seuls chiffres comparatifs offerts sont les coûts d’administration : ils sont de 21% des ventes nettes au Québec, de 16% en Ontario, de 12% en Saskatchewan et de 8% dans certains états américains (on nous offre aussi les données sur les salaires qui, sans surprise, sont à l’avenant). Conséquence, il faut libéraliser le marché de l’alcool.