Le néolibéralisme et l’éducation au Québec (1/3) L’éducation n’est pas une marque de «frigidaire»

Depuis quelque temps, nous entendons parler du néolibéralisme et des mesures d'austérité, maintenant bien en place dans notre société québécoise. Même si le néolibéralisme glorifie le retrait presque complet du pouvoir de l’État dans les domaines publics, il en a cependant besoin pour arriver à ses fins. C'est ainsi qu'il est possible, aussi paradoxalement que cela puisse paraître dans une société dite "démocratique", d'être dirigé.e.s par des néolibéraux qui appliquent des politiques nuisibles pour le bien commun. Cette série de 3 billets de blogue vise à expliquer brièvement 3 principales conséquences de la logique néolibérale dans notre système éducatif québécois, de l'école primaire et secondaire à l'université. Voyons dans ce premier billet comment le néolibéralisme en éducation laisse place à la privatisation.

Piller la Grèce

L’accord du 12 juillet entre la Grèce et les autorités européennes confine le pays à un statut néo-colonial, c’est-à-dire, à devenir un protectorat de la troïka (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne, Fonds Monétaire International). 

SAQ: Confondre désaccord et erreur méthodologique

Samedi dernier, Vincent Geloso a ouvert son blogue à Yvan Stringer, professeur d’économie à HEC Montréal. La raison : permettre à ce dernier de répondre à une lettre que j’ai publiée dernièrement dans La Presse, lettre qui elle-même était une réplique à un premier papier écrit par M. Stringer dans lequel il critiquait avec force la méthodologie d’une étude que j’ai co-signée et qui portait sur la privatisation de la SAQ.

Une réponse en 5 phrases à Vincent Geloso sur la SAQ

Vincent Geloso nous fait trop d’honneur en nous consacrant beaucoup de son temps. Pour le remercier de toute cette attention, une dernière série de réponses avant d’ennuyer trop les gens assez généreux pour nous lire encore. Tentative de faire court : en une phrase seulement (j’avoue que la dernière est un peu longue), sur les cinq points qu’il soulève.

PPP : l’effoirement

La consistance des partenariats public-privé (PPP) ramollit tellement vite qu’on se demande combien de temps encore pourra survivre cette rhétorique pâteuse dans le débat public. Depuis que l’IRIS a publié une note socio-économique favorable à l’interruption des PPP des CHUs montréalais, les mauvaises nouvelles continuent de venir s’abattre sur le corps déjà inerte de cette mauvaise méthode de gestion de fonds et d’infrastructures publics.

Le privé : le roi des bas prix

Il y a environ deux semaines, le gouvernement du Québec publiait un rapport d’experts (Luc Godbout et Claude Montmarquette) sur l’état des finances publiques. Le document a fait couler beaucoup d’encre, surtout au niveau des critiques que l’on lui a apportées : un questionnement au niveau des solutions, des propositions considérées trop timides par une certaine droite ou encore des contestations sur les chiffres utilisés. Il est évident que le débat va se poursuivre, en particulier depuis que les rumeurs sur la nomination pressentie de M. Godbout à la tête de la Commission d’enquête sur la fiscalité battent leur plein. Le débat est lancé au moins jusqu’au budget de 2015, mais sur quels paramètres de discussion va-t-il se dérouler?

Le Chaoulli de l’Ouest

On en entend peu parler au Québec, mais la bataille est engagée au Canada anglais sur l’avenir de l’assurance-maladie. Des partisans de la médecine et de l’assurance privée violent ouvertement les lois provinciales sur l’interdiction du financement privé des soins afin d’être poursuivis par les autorités et ainsi devoir se défendre devant la cour. Pourquoi? Parce qu’une fois parvenu devant le juge, ces promoteurs du privé ont l’intention d’invoquer le jugement Chaoulli de 2005 et d'ainsi faire jurisprudence contre l’assurance-maladie tel que nous la connaissons.

Pourquoi il ne faut pas privatiser Postes Canada

Dans les derniers mois, on dirait que Postes Canada a tout fait pour qu’on veuille privatiser ses services. D’abord, on nous annonce que la distribution à domicile ne se fera plus dans certaines villes. Ensuite, on hausse radicalement le prix du timbre, le faisant passer à 1$. Beaucoup de gens y verront une bonne raison de se dire : pourquoi continuer à avoir un service public dont on pourrait éventuellement avoir à payer les déficits si c’est pour avoir des diminutions de services et des hausses de tarifs? Prenons garde à ce réflexe, la privatisation de Postes Canada pourrait bien mener à multiplier ces problèmes plutôt qu’à les résorber.

Santé : importer les pratiques du privé ne réduit pas la bureaucratie

Il y a deux ans (déjà), lorsqu’il a été question de défendre le système d’éducation, un très grand nombre de Québécoises et de Québécois sont montés aux barricades défendre l’héritage de la Révolution tranquille.

Force est de constater que les Québécois.e.s ne se soulèveraient pas de la même manière pour défendre leur système de santé. Comparé aux provinces canadiennes, le Québec est même l’endroit où l’on est habituellement le plus favorable à une présence accrue du secteur privé en santé.