Le droit du travail selon Ray-Mont Logistiques

Fondée en 1992, Ray-Mont Logistiques (ci-après « RML ») est une entreprise québécoise spécialisée dans l’exportation outre-mer de produits agricoles. En 2016, elle a fait l’acquisition d’un terrain de 2,5 millions de pieds carrés jouxtant le port de Montréal, dans le secteur de Mercier Hochelaga-Maisonneuve (Viauville).L’entreprise souhaite construire sur ce site une gare intermodale de transbordement de marchandises céréalières. Les quelque 100 wagons de trains quotidiens qui transiteraient à terme par le site ainsi que les 10 000 conteneurs qui y seraient installés soulèvent des contestations de la part du voisinage et des usager·ère·s du terrain présentement en friche. L’entreprise, pour sa part, reconnaît les troubles de voisinage éventuels des opérations 24/24 du site, mais soutient entre autres que la création de 200 emplois les compenserait en partie. Or, quel type d’employeur est l’entreprise RML? Deux décisions de justice à son égard en brossent un sombre portrait.

L’industrie de la santé à Pittsburgh, un modèle à éviter

Photo: Arseny Togulev

Plus tôt cette année paraissait The Next Shift, The Fall of Industry and the Rise of Health Care in Rust Belt America, un livre de Gabriel Winant, professeur d’histoire à la University of Chicago. Cet ouvrage se lit comme un récit historique des laissés-pour-compte des politiques interventionnistes dans un contexte de désindustrialisation. Du point de vue du Québec, il doit aussi se lire comme un avertissement sévère quant aux dangers de la croissance remarquable de la distribution privée des soins et des services de santé. 

Pénurie de main-d’œuvre : des nuances s’imposent (encore)

La semaine dernière, j’ai consacré un billet de blogue à la pénurie de la main-d’œuvre. Le phénomène a été signalé dans les derniers temps par plusieurs intervenants et nombre d’employeurs qui souhaiteraient voir le gouvernement intervenir pour remédier à la situation. Je montrais que si on observe bel et bien une hausse du nombre de postes vacants depuis que Statistique compile des données sur la question, soit depuis 2015, la situation varie beaucoup d’une industrie à l’autre, d’un trimestre à l’autre et d’une région à l’autre. Certains lecteurs et lectrices ne semblent pas avoir été convaincus par la démonstration. Dans ce billet, je présenterai donc quelques données supplémentaires afin de compléter le portrait de la situation québécoise, car des nuances s’imposent afin de concevoir les solutions adéquates pour faire face à la situation.

Récupérons 400M$ avec de réelles redevances sur l’eau

Dans un de mes derniers textes, j’évoquais l’idée de taxer les bouteilles d’eau afin d’augmenter les revenus de l’État plutôt que de systématiquement couper dans les services à la population à travers des mesures d’austérité. Plusieurs d’entre vous m’ont demandé de jeter un œil sur l’état des redevances industrielles sur l’eau au Québec. Ils avaient bien raison. Regardons la situation.

La faible reprise aux États-Unis est-elle due en partie à une hausse du chômage structurel?

Durant une crise qui s’étend sur plusieurs années, comme celle qui se vit (ou sévit) aux États-Unis, bien des économistes affirment que l’absence de reprise est essentiellement due à une hausse du chômage structurel.