Opération privatisation : comment Robert Bourassa s’est débarrassé d’entreprises publiques stratégiques

Photo: Claude Robillard (Flickr)

Saviez-vous qu’en 1983, la moitié du sucre vendu dans les épiceries du Québec était fait à partir d’ingrédients d’ici et était raffiné sur la Rive-Sud de Montréal? Commercialisé sous le nom de marque Marie Perle, ce sucre était produit à la raffinerie de Mont-Saint-Hilaire, à partir de betteraves à sucre de source locale.

Autonomie alimentaire : Québec devrait envisager la création d’une nouvelle société d’État

Photo: Neil Macc (Unsplash)

Avec la pandémie qui sévit, le gouvernement semble reconnaître enfin la vulnérabilité de la chaîne d’approvisionnement de certains secteurs de l’industrie québécoise et le rôle qu’il peut jouer afin d’augmenter notre résilience collective. Cela est particulièrement vrai en matière de sécurité alimentaire. François Legault, lors de sa conférence de presse du 3 avril dernier, affirmait à ce propos qu’il fallait désormais être  autonome du point de vue alimentaire.

De l’importance de la diversité sur les CA des sociétés d’État

Photo: Benjamin Child (Unsplash)

Le 29 juillet dernier, dans une entrevue avec le Journal de Montréal, le cabinet de François Legault répondait par une fin de non-recevoir à la proposition d’instaurer des « quotas » de « minorités visibles » sur les conseils d’administration des sociétés d’État. Ce billet propose d’examiner trois des principaux arguments contre l’adoption des mesures de discrimination positive. 

La réalité derrière les « marchés comparables » des hauts-fonctionnaires québécois

Pour justifier l’augmentation des salaires des hauts fonctionnaires québécois et leur importante disparité avec le salaire moyen, le premier ministre déclarait récemment que l’État devait se mettre au diapason de ce qui existe sur les différents marchés :

« Il y a des postes comparables qui existent dans l'entreprise privée. Il y a des postes comparables qui existent dans les États autour du Québec. On ne peut pas s’isoler de la réalité des marchés » (La Presse, 16 mai 2019)

SAQ : un arrière-goût de précarité

Ces dernières semaines, vous avez certainement pu apercevoir les portes des succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ) tapissées d’autocollants « On veut une bonne convention ». En effet, le SEMB-SAQ, le syndicat représentant les employés de la SAQ, est actuellement en négociation collective avec la direction de la société d’État québécoise, puisque sa convention collective est échue depuis le 31 mars 2017. Les négociations semblent relativement difficiles si l’on en croit la nouvelle affolante selon laquelle il y aurait eu menace de grève planant sur la fin de semaine de la Saint-Jean. Beaucoup d’incompréhension entoure cependant ce conflit de travail, qui implique des employés qui sont parfois dépeints comme des privilégiés au regard des salaires qu’ils touchent. Or, comme la SAQ est une entreprise publique, il est opportun de s’intéresser au conflit qui se déroule sous nos yeux.

Ces dirigeant∙e∙s qui nous rançonnent

Dans un échange télévisé récent avec Michel Nadeau de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), j’ai avancé que le niveau de rémunération atteint par les haut∙e∙s dirigeant∙e∙s de sociétés publiques fonctionnait sous le même principe qu’une rançon. La discussion s’étant animée, je n’ai pas pu expliciter ce que je voulais dire par cette expression. J’aimerais prendre ici le temps de rendre plus claire cette comparaison.

SAQ: Confondre désaccord et erreur méthodologique

Samedi dernier, Vincent Geloso a ouvert son blogue à Yvan Stringer, professeur d’économie à HEC Montréal. La raison : permettre à ce dernier de répondre à une lettre que j’ai publiée dernièrement dans La Presse, lettre qui elle-même était une réplique à un premier papier écrit par M. Stringer dans lequel il critiquait avec force la méthodologie d’une étude que j’ai co-signée et qui portait sur la privatisation de la SAQ.