Main basse sur l’Université de Montréal

L’Université de Montréal est à nouveau dans la tourmente. Le recteur Guy Breton, celui-là même pour qui, rappelons-le, « [l]es cerveaux doivent correspondre aux besoins des entreprises », a proposé de réformer la charte fondamentale de l’université. Il veut donner davantage de pouvoir au comité exécutif à des gens externes à la communauté universitaire.

Révolution sociosanitaire : tout le pouvoir aux CLSC

L’IRIS publiait mercredi dernier une étude proposant une révolution complète du le système de santé et de services sociaux du Québec. Les médias ont surtout retenu la proposition visant à faire des médecins des salarié·e·s, mais il ne s’agit que d’une des idées dans l’ensemble de celles que nous avons formulées pour transformer radicalement un système qui déçoit beaucoup trop de Québécois·e·s.

 

Ces dirigeant∙e∙s qui nous rançonnent

Dans un échange télévisé récent avec Michel Nadeau de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), j’ai avancé que le niveau de rémunération atteint par les haut∙e∙s dirigeant∙e∙s de sociétés publiques fonctionnait sous le même principe qu’une rançon. La discussion s’étant animée, je n’ai pas pu expliciter ce que je voulais dire par cette expression. J’aimerais prendre ici le temps de rendre plus claire cette comparaison.

RIP AQESSS

Nous apprenions hier la disparition de l’Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), une organisation patronale œuvrant dans le secteur parapublic. Est-ce que sa participation récente en compagnie d’organisations de « la société civile » au « Rendez-vous national sur l’avenir du système de santé et de services sociaux » a signé son arrêt de mort? Ou l’AQESSS avait-elle simplement compris et anticipé ce qui l’attendait?

C’était une drôle de créature, comme le sont souvent les administrations publiques à notre époque. D’un côté, elles sont très proches du statut qu’ont les fonctionnaires, ou comme on dit en anglais, du public servant (« serviteurs du public »). En théorie, leur existence dépend ultimement de la volonté populaire et démocratique de se doter de travailleuses et de travailleurs pour servir ses intérêts collectifs.

Santé : importer les pratiques du privé ne réduit pas la bureaucratie

Il y a deux ans (déjà), lorsqu’il a été question de défendre le système d’éducation, un très grand nombre de Québécoises et de Québécois sont montés aux barricades défendre l’héritage de la Révolution tranquille.

Force est de constater que les Québécois.e.s ne se soulèveraient pas de la même manière pour défendre leur système de santé. Comparé aux provinces canadiennes, le Québec est même l’endroit où l’on est habituellement le plus favorable à une présence accrue du secteur privé en santé.

Pas assez de panacée de gouvernance

Valise

Quinze. C’est le nombre de fois qu’on relève le mot gouvernance dans un article signé Yvan Allaire, qu’a publié Le Devoir le 6 décembre dernier. À force de réitérer le fétiche — absent de notre vocabulaire il y a quelques années encore — peut-être viendra-t-on à lui donner le semblant de consistance qu’il n’a toujours pas.

L’auteur, un animateur du nébuleux Institut sur la gouvernance d'organisations privées et publiques (IGOPP), trouve mille et une manières de conférer des lettres de noblesse au sème. « Nous vivons une crise de gouvernance dans les institutions et organismes de l’État québécois », écrit-il en citant les problèmes de gestion (un mot qui, lui, a une histoire et du sens) qu’on observe au Fonds de solidarité, au CHUM, au CUSM, à Tourisme Montréal et dans les universités, selon ses exemples.