Quatre nouvelles raisons de se méfier du REM

Suite aux nombreuses pressions, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a décidé de faire preuve de plus de transparence et de dévoiler le montage financier et les ententes contractuelles lui permettant de mettre en place le Réseau express métropolitain (REM). J’avais déjà fait une synthèse de mes inquiétudes face au projet. Les nouvelles informations en ajoutent une couche !

Le prochain budget du Québec : vérité ou mensonge?

Mercredi prochain, le gouvernement Couillard déposera son premier budget. Avec son tout nouveau ministre des Finances, le premier ministre tentera de réaliser un tour de magie. À la fois faire adopter des coupures de 3,7 milliards $ tout en se défendant de proposer un plan budgétaire centré sur l’austérité. Avec un budget total de 73,7 milliards $, un tel serrement de ceinture représentera des compressions, pour une seule année, de l’ordre de 5 %.

L’heure est au décrochage

VictorVPhonograph

Qu’il s’agisse de rigueur budgétaire ou d’austérité, nous savons quelle direction entend prendre le gouvernement de Philippe Couillard dans les prochains mois.

Certain.e.s, l’IRIS notamment, sont d’avis qu’il s’agit d’un très mauvais choix de politique publique. Tel que nous l’anticipions il y a un an, la résorption trop hâtive du déficit budgétaire a nui à la relance économique, amenuisant ainsi les recettes de l’État et contribuant au maintien d’un déficit.

D’autres s’époumonent à faire écho aux nombreuses remises en question des politiques d’austérité qui nous viennent d’Europe et d’ailleurs. Le FMI, l’OCDE, la Commission européenne, les États-Unis ont tous remarqué que l’austérité apparaît comme contre-productive. Les plus dogmatiques des néolibéraux insistent pour garder le cap, mais ces institutions s'effraient de l'instabilité que pourrait générer l’accentuation des conséquences socio-économiques de ces politiques.

L’éternel retour du remède néolibéral

Vous souvenez-vous des programmes d’ajustement structurel? Imaginés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) à la fin des années 1980, ils permettaient à un pays de réduire sa dette à condition de procéder à des réformes qui, disait-on, encourageraient l’investissement étranger et favoriseraient ainsi  son « développement ». La Banque mondiale affirma à propos de ces programmes dans son rapport annuel de 1990 : « la réduction de la dette est un moyen et non une fin en soi ».

Dans les faits, la réduction de la dette a servi de prétexte pour faire reculer l’encadrement politique de l’économie à coup de diminution des dépenses publiques, de privatisations, de libéralisation financière et de dérèglementation des marchés. Bref, la dette a été dans les pays du Sud l’instrument de l’application du programme néolibéral, mis également de l’avant à l’époque dans les pays dits « développés » sous la houlette des Thatcher, Reagan, Mulroney et autres fervents défenseurs des vertus du libre-marché.

Santé : importer les pratiques du privé ne réduit pas la bureaucratie

Il y a deux ans (déjà), lorsqu’il a été question de défendre le système d’éducation, un très grand nombre de Québécoises et de Québécois sont montés aux barricades défendre l’héritage de la Révolution tranquille.

Force est de constater que les Québécois.e.s ne se soulèveraient pas de la même manière pour défendre leur système de santé. Comparé aux provinces canadiennes, le Québec est même l’endroit où l’on est habituellement le plus favorable à une présence accrue du secteur privé en santé.