Mise à jour économique: entre effort minimum et électoralisme

Photo: Marc Lautenbacher

Le ministre de l’Économie, Éric Girard, présentait hier sa mise à jour économique et financière, un « mini-budget » qui comprend 10,7G$ de dépenses sur 5 ans. Bien que le gouvernement fasse des efforts évidents pour soutenir les personnes les plus touchées par la montée rapide de l’inflation, la CAQ revient rapidement à ses vieilles tactiques en vue de favoriser le secteur privé. Analyse.

Et si on liquidait le Fonds des générations?

La suspension des versements au Fonds des générations est au cœur du débat prébudgétaire de cette année. Si un consensus semble prendre place en faveur d’une suspension partielle, cette demi-mesure maintiendrait malheureusement en vie un Fonds dont il est urgent de remettre en question l’existence même.

Deuxième budget Girard: La naissance du conservatisme écologique

Le deuxième budget du gouvernement de François Legault se caractérise à nouveau par l’accumulation de surplus budgétaires importants. Il marque aussi le moment où ce gouvernement, forcé d’admettre l’importance croissante de l’enjeu climatique, cherche à développer une stratégie à cet égard. Ce billet présente d’abord le cadre budgétaire dévoilé aujourd’hui par le gouvernement, puis il évalue son approche en environnement avant d’énumérer une série d’autres mesures du budget.

Ce que l’austérité change dans votre vie

Le gouvernement a réduit radicalement la croissance de ses dépenses, car il a décidé que nous devions collectivement nous serrer la ceinture. Comme la croissance de certaines dépenses en santé et en éducation est inévitable pour maintenir certains services, il faut carrément en couper ailleurs. On prétend que ça n’aura aucune influence sur les services reçus par la population. Toutefois, ce n’est pas ce que nous révèle l’analyse des montants d’argent que le gouvernement compte attribuer aux ministères cette année. Voyons qui seront les gens principalement touchés :

Les enfants en difficulté : On parle d’une diminution de 150 M$ du budget des commissions scolaires. Plus tôt ce mois-ci, la Commission scolaire de Montréal a d’ailleurs annoncé l’abolition de 25 postes qui viennent en aide directement aux élèves : des psychologues, des psychoéducatrices et des orthopédagogues… pourtant déjà cruellement en demande. On trouve des mesures similaires à Jonquière et à Longueuil où on coupe également des travailleurs sociaux et des techniciennes en éducation spécialisée. Avec les compressions à venir, d’autres réductions de services sont à prévoir.

Retour sur le dernier budget du Québec : les négos sont lancées…

Le dépôt du premier budget de Carlos Leitão a fait couler beaucoup d’encre. Après que le Vérificateur général du Québec ait décrit la situation budgétaire du Québec en des termes catastrophiques, le ton était résolument donné. En gros, ce budget a définitivement placé le Québec sur la voie de l’austérité tout en lançant des réformes structurelles majeures destinées à limiter durablement la capacité de l’État à remplir son rôle social.

Un volet peu discuté du budget fut toutefois celui de la prochaine négociation entre l’État et ses employé.e.s. En effet, le 31 mars prochain, la convention collective qui définit les conditions d’emploi des employé.e.s de l’État viendra à échéance. Le moins que l’on puisse dire, c’est que M. Leitão a placé ses billes.

Du « grand fiou » à la transition

Vous êtes ministre des Finances et vous annoncez à grands cris une catastrophe à venir. Lorsque vous présentez finalement des changements plus timides, tout le monde pousse un grand « Fiou! » de soulagement : on l’a échappé belle. Personne ne porte alors attention aux transformations bien réelles en cours. De toute évidence, Carlos Leitão connaît bien cette stratégie baptisée « le grand fiou » par le groupe d’humoristes Les Zapartistes.

Le prochain budget du Québec : vérité ou mensonge?

Mercredi prochain, le gouvernement Couillard déposera son premier budget. Avec son tout nouveau ministre des Finances, le premier ministre tentera de réaliser un tour de magie. À la fois faire adopter des coupures de 3,7 milliards $ tout en se défendant de proposer un plan budgétaire centré sur l’austérité. Avec un budget total de 73,7 milliards $, un tel serrement de ceinture représentera des compressions, pour une seule année, de l’ordre de 5 %.