Le super solde « spécial Québec »

Photo: Pixabay

Depuis le début de l’année, on spécule beaucoup sur le déficit du Québec. En décembre dernier, la mise à jour économique du ministère des Finances anticipait un déficit de quatre milliards de dollars pour l’exercice qui se terminera le 31 mars 2024.

Mise à jour économique: entre effort minimum et électoralisme

Photo: Marc Lautenbacher

Le ministre de l’Économie, Éric Girard, présentait hier sa mise à jour économique et financière, un « mini-budget » qui comprend 10,7G$ de dépenses sur 5 ans. Bien que le gouvernement fasse des efforts évidents pour soutenir les personnes les plus touchées par la montée rapide de l’inflation, la CAQ revient rapidement à ses vieilles tactiques en vue de favoriser le secteur privé. Analyse.

Le dogme

Dans une lettre ouverte publiée jeudi dernier, André Pratte réclamait des contraintes budgétaires en vue de la mise à jour économique du gouvernement fédéral. Il est ironique de lire l’ex-éditorialiste et ex-sénateur se défendre de vouloir ériger l’austérité ou le déficit zéro en « religion ». Peut-être avait-il jugé bon d’ajouter cette précision en s’apercevant lui-même qu’il demandait au lecteur une véritable profession de foi?

Mise à jour économique fédérale: toujours pas de raison de s’inquiéter

La ministre canadienne des Finances Chrystia Freeland présentait hier l'énoncé économique de l'automne, premier exercice budgétaire depuis la mise à jour économique de l'automne 2019 – et le premier pour celle qui a succédé à Bill Morneau cet été à ce poste-clé du gouvernement. Résultat: le déficit du gouvernement fédéral passe de 343 milliards de dollars à 382 milliards de dollars. Est-ce inquiétant ? Pas du tout, pour au moins trois raisons :

Dépenser pour mieux relancer l’économie

Photo: Archives de la ville de Montréal

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les gouvernements ont multiplié les programmes spéciaux afin de soutenir les travailleurs, les travailleuses et les entreprises les plus durement touchés par les restrictions sanitaires. Comme ces programmes ont eu des impacts majeurs sur les finances publiques, plusieurs travailleurs et travailleuses craignent un retour à l’austérité budgétaire dès la fin de la crise sanitaire. Dans ce billet, je montre pourquoi les déficits publics record enregistrés actuellement ne peuvent servir de justification à l’adoption de mesures austéritaires et pourquoi de telles mesures auraient des effets dévastateurs sur l’économie québécoise, minant ainsi les chances d’un retour à l’équilibre budgétaire d’ici cinq ans.

L’architecture budgétaire du Québec à la croisée des chemins

Photo: Tony Webster

Si la crise sanitaire ne se prolonge pas indéfiniment, les impacts de la pandémie sur les finances publiques du Québec ne devraient pas être dévastateurs. Ils ne seront toutefois pas négligeables quant à leurs effets sur les perspectives budgétaires et l’endettement public. Puisque personne ne souhaite revivre les affres de la gestion post-crise de 2008, voici quelques options à examiner dans l’optique de contrer les tentations du retour à l’austérité.

Québec peut hausser ses revenus pour faire face à la crise

Vendredi dernier, le gouvernement du Québec a présenté un portrait de la situation financière et économique de la province. Le ministre des Finances Eric Girard a confirmé ce qu’il annonçait depuis longtemps : la crise économique provoquée par la COVID-19 va créer un trou de 15 milliards de dollars dans les coffres de l’État québécois. Le ministre s’attend par ailleurs à ce que le retour à l’équilibre budgétaire prenne de 3 à 5 ans. Ce déficit de 15 milliards s’explique de deux manières : une hausse des dépenses liée aux besoins nouveaux créés par l’épidémie (+11,4% des dépenses de portefeuille des ministères) et une baisse des revenus fiscaux engendrée par le confinement et la baisse des activités économiques (-6,3%). Le PIB réel devrait se contracter de 6,5% en 2020, puis reprendre son rythme de 2019 dès la fin de l’année prochaine.

Deuxième budget Girard: La naissance du conservatisme écologique

Le deuxième budget du gouvernement de François Legault se caractérise à nouveau par l’accumulation de surplus budgétaires importants. Il marque aussi le moment où ce gouvernement, forcé d’admettre l’importance croissante de l’enjeu climatique, cherche à développer une stratégie à cet égard. Ce billet présente d’abord le cadre budgétaire dévoilé aujourd’hui par le gouvernement, puis il évalue son approche en environnement avant d’énumérer une série d’autres mesures du budget.