Après un autre 14 G$ de compressions budgétaires, nous voici de retour à l’équilibre budgétaire. Bien-sûr, si vous questionnez Jim Flaherty, le ministre des Finances, il répliquera au contraire qu’il lui faut toujours résorber un déficit de 0,1% du PIB avant d’y parvenir. Mais lorsqu’un déficit est aussi petit, il vaut mieux parler d’un déficit volontaire… Tout porte à croire que des stratèges conservateurs tiennent à retenir d’une année la bonne nouvelle du déficit zéro et ainsi cueillir le fruit de la « responsabilité fiscale » en contexte préélectoral.
Le gouvernement conservateur a toutefois maintenu la même détermination à réduire la taille de l’État. Les dépenses ont été coupées certes, mais c’est au chapitre des revenus que l’on observe avec le plus d’éclat l’application des valeurs conservatrices aux finances publiques. En effet, le ratio des revenus au PIB est passé de 16% à 14% suite à la crise et il s’est maintenu à ce niveau depuis. Ce qui montre un affaiblissement des capacités fiscales de l’État. À titre comparatif, ce ratio était à près 18% à la fin des années 90.