La firme McKinsey : un ministère de plus au sein du conseil des ministres du gouvernement Legault?

Photo: OZinOH (Flickr)

La nomination par François Legault de son nouveau conseil des ministres s’est déroulée moins de trois semaines après les révélations de Radio-Canada concernant l’implication de la firme McKinsey, un grand cabinet états-unien de services conseils, dans la gestion gouvernementale de la pandémie. L’enquête du journaliste Thomas Gerbet a montré que durant la crise sanitaire, de larges pans des fonctions de l’État ont été carrément sous-traités à cette firme par le gouvernement. Doit-on en conclure que la firme McKinsey détient son propre ministère caché au sein du gouvernement? Comment comprendre ces pouvoirs importants accordés à une multinationale privée sans verser dans les théories du complot?

L’empreinte matérielle: représenter le poids réel de nos économies

Photo: Dominik Vanyi (Unsplash)

Dans sa conception moderne, l’économie a tendance à être réduite à sa dimension monétaire, soit les choses pouvant être décrites par un prix. Les modèles économiques permettent ainsi de considérer le coût des salaires, des matières premières, des machines et les profits dans un même calcul. Les données monétaires permettent aussi des analyses très poussées, mais elles ne décrivent pas tout. En effet, en se concentrant sur les valeurs monétaires, on ferme les yeux sur de nombreux éléments d’intérêt, tel que l’environnement. Pour exploiter des ressources naturelles, une entreprise doit généralement défrayer des coûts pour les droits d’exploitation, acheter des machines et payer sa main-d’œuvre. Mais la nature, elle, est gratuite, permettant de fournir un profit virtuellement infini. Ce n’est qu’au moment d’être valorisée, une fois qu’on en extrait la matière utile, que la nature gagne une valeur.

Pourquoi divulguer à l’avance un rapport du GIEC aux médias ?

Photo: Mélissa Bradley

Au mois d’août dernier, nous apprenions que les médias CTXT et MR Online avaient obtenu les premières versions du résumé et du premier chapitre du prochain rapport du groupe III du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ces documents indiquent clairement que le modèle de croissance économique sur lequel repose l’économie capitaliste n’est pas viable pour la planète. Alors que la prochaine rencontre internationale sur le climat, la COP26, se tiendra en novembre prochain, on peut se questionner sur les raisons qui ont poussé les scientifiques du GIEC à dévoiler leurs conclusions aux médias.

Les technologies « propres » au service de la relance d’un capitalisme « vert »

Photo: Andrew Roberts

L’environnement s’est imposé comme un sujet prioritaire de la présente campagne électorale fédérale. Alors que le prochain gouvernement aura pour tâche de planifier la relance économique pour se relever du choc de la COVID-19, le discours entourant la  création d’emplois verts est populaire.