Le coût du capital

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Dans l’univers du management, la tendance est au contrôle et au resserrement des coûts du travail. Au nom de la compétitivité des entreprises ou des États, une pression permanente s’est installée avec comme objectifs toujours les mêmes cibles : revoir à la baisse des niveaux de rémunération jugés exorbitants, défaire les filets de protection sociale à la charge des employeurs, flexibiliser les liens d’emploi, etc. Cette obstination masque pourtant une autre réalité, soit que l’un des principaux freins à la compétitivité des entreprises des pays dits développés n’est pas tant un coût du travail trop élevé, mais bien le coût du capital.

Dans une récente étude réalisée par le Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (CLERSÉ), une équipe de chercheur.e.s a étudié l’évolution de ce que l’on peut appeler le coût économique et le coût financier de tout investissement afin d’éclairer l’évolution du poids de la rente financière sur les économies avancées. Bien que l’étude s’intéresse spécifiquement au cas français, ses conclusions nous permettent de mieux comprendre la place grandissante que prend cette rente par rapport à l’économie productive.

Et si le travail était la solution au problème du travail?

La Fête du travail, qui était célébrée hier dans plusieurs pays dont le Canada, est censée souligner l’apport des travailleurs et des travailleuses à la société. Lorsqu’on réfléchit à la condition salariale aujourd’hui (stagnation des salaires, emplois précaires, épuisement professionnel, etc.), on a pourtant l’impression que l’ambiance n’est pas à la fête. Tant le droit au travail que les droits des travailleurs et travailleuses sont mis à mal par les transformations qui sont en cours dans l’économie depuis les années 1970 et les attaques que doivent subir les salarié.e.s sont autant d’ordre matériel que symbolique.