La COVID-19: une crise environnementale

Photo: Artem Beliaikin

Il est crucial de comprendre dès maintenant que l’actuelle crise sanitaire est le résultat direct de la crise environnementale en cours. Si tout ce que nous vivons actuellement n’est pas perçu comme un message criant de la nature pour nous indiquer les limites à ne plus franchir, nous foncerons tout droit – et encore plus vite que nous le craignions – vers le précipice.

Le Canada de Justin Trudeau ne sera pas vert

Soyons francs, les expressions « développement durable », « transition écologique » et « économie faible en carbone » sont généralement édulcorées et vides de sens dans la bouche des élites politiques canadiennes. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter l’argumentation de Justin Trudeau, qui espère financer la transition écologique grâce à des pipelines qui transportent du pétrole sale. C’est tout simplement risible.

Les compressions économiques dans l’administration publique : utiles pour le développement?

Le gouvernement du Québec prétend avoir une stratégie économique: sabrer dans le secteur public et se tourner vers l’extractivisme. Le scénario qu’il a écrit pour les régions ressources est particulièrement clair : paver la voie (littéralement!) aux compagnies minières étrangères pour qu’elles viennent investir et créer de l’emploi, ou encore accorder des millions de dollars en crédits d’impôt pour l’industrie forestière (p. B.211). Cette stratégie devrait, selon lui, relancer l’économie dans les régions ressources. Du même souffle, le ministre Coiteux se félicite d’avoir coupé près de 500 postes dans la fonction publique depuis le 1er janvier, selon lui cela favorise l’investissement. Or, en cette période de stagnation économique, rien n’est moins sûr.

Le modèle « d’avenir » nommé extractivisme

Au printemps 2014,  l’IRIS a collaboré avec UPop Montréal pour présenter un cours d’introduction à l’économie.  Nous vous présentons la quatrième capsule produite dans le cadre de cette association. Aujourd’hui, Laura Handal dresse un bref portrait de ce qu’est l’extractivisme qui redevient forme de gestion économique dominante dans le monde. Cette philosophie consiste à stimuler une… Continue reading Le modèle « d’avenir » nommé extractivisme

Fin de la crise du logement? Pas dans les régions ressources

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Qu’on se rassure. Il y a assez de logement pour tout le monde. Il semble bien que la crise soit une chose du passé. À Montréal et dans quelques régions de la province. Mais pas partout. En effet, la crise perdure de façon aigüe dans certaines villes du Québec. On pense ici à Rouyn-Noranda et Sept-Îles, où le taux d’inoccupation n’atteint même pas 1%. En plus d’avoir un taux anémique, ces deux centres régionaux ont un autre point en commun : ce sont des villes qui connaissent un certain « boom » économique lié aux ressources naturelles. Ainsi, ils connaissent présentement un afflux de travailleuses et de travailleurs qui viennent trouver un emploi pendant que le prix des ressources favorise leur extraction.

Ailleurs dans le monde, on assiste à des migrations similaires. Avec la découverte et l’exploitation du gaz de schiste en Pennsylvanie, les conséquences sur le marché du logement sont sans précédents. Au cours des dernières années, le coût des loyers a triplé dans certains comtés. La cause en est très simple : l’offre et la demande.  Alors que le nombre de logements disponibles est inférieur à la demande, le salaire de ceux et celles qui cherchent explose.

L’économie extractive

Dans les capsules précédentes, nous avons décrit le néolibéralisme comme une théorie politique et une doctrine idéologique. Or, il renvoie aussi à une conception particulière du développement économique. Cette stratégie, mieux connue sous le nom d’extractivisme, fait du rendement à court terme le moteur de l’exploitation des ressources naturelles.

Nouveau système de redevances minières : beaucoup de bruit pour presque rien

Hier le gouvernement du Parti Québécois annonçait un nouveau régime de redevances minières. Cette proposition dite « hybride » s’inspire de deux systèmes de redevances plus importants, celui fondé sur les profits et le système basé sur l’extraction. Ce court texte tentera de démystifier ces formes de calcul de redevances afin de bien analyser la décision du gouvernement et ce qu’elle implique.

Hier le gouvernement du Parti Québécois annonçait un nouveau régime de redevances minières. Cette proposition dite « hybride » s’inspire de deux systèmes de redevances plus importants, celui fondé sur les profits et le système basé sur l’extraction. Ce court texte tentera de démystifier ces formes de calcul de redevances afin de bien analyser la décision du gouvernement et ce qu’elle implique.

Petite mise au point importante, tout système de redevances minières doit composer avec le marché des métaux qui connaît des hausses et des baisses cycliques. Quand les prix des métaux sont élevés, les minières ont tendance, naturellement, à générer plus de bénéfices que lorsque les prix sont bas. Les systèmes de redevances sont ainsi affectés par ces fluctuations.