Autonomie alimentaire au Québec : vraiment?

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Autonomie alimentaire, sécurité des approvisionnements, autosuffisance, voilà différentes façons d’aborder ou de définir l’équilibre entre ce que nous produisons au Québec et ce que nous consommons, dans le but d’accéder à une réduction de la dépendance envers les autres nations.

La disparition des petites fermes n’est pas inéluctable

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Le Québec a perdu la moitié de ses fermes depuis 20 ans. Le Canada a vécu une semblable situation. En Europe, même histoire, et idem pour les États-Unis. Il n’en fallait pas plus pour que le phénomène semble inéluctable, voire qu’il soit assimilé à l’évolution naturelle des choses. Et pourtant, ce n’est ni l’oeuvre de la nature ni d’une quelconque volonté divine.

Les plans conjoints agricoles, bienfaits ou entraves?

Photo: Priscilla du Preez (Unsplash)

Bête obscure particulière au monde agricole, les plans conjoints touchent une partie non négligeable des aliments produits au Québec. En fait, il y en a près d’une quarantaine et ils visent les oeufs, le lait, les bleuets, le sirop d’érable, mais aussi le homard, le flétan, le porc, les céréales, pour n’en nommer que quelques-uns, incluant une quinzaine de plans conjoints pour le bois. Le présent article se limitera toutefois au domaine de l’agriculture.

La gestion de l’offre, une démocrature agricole

Photo: Destiny Wiens (Unsplash)

Au plus tard à chaque élection fédérale, le sujet de la gestion de l’offre refait surface. En principe, ce monstre de complexité, maintenant limité au seul pays du Canada, trouve ses fondements dans de nobles objectifs: le premier, stabiliser les prix à la consommation en contrôlant la production de certaines denrées comme le lait (1966 et 1972), la volaille (1971), les oeufs (1966), mais aussi le sirop d’érable (2004 uniquement pour le Québec) et le lapin (2005, uniquement pour le Québec).

La COVID-19: une crise environnementale

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Il est crucial de comprendre dès maintenant que l’actuelle crise sanitaire est le résultat direct de la crise environnementale en cours. Si tout ce que nous vivons actuellement n’est pas perçu comme un message criant de la nature pour nous indiquer les limites à ne plus franchir, nous foncerons tout droit – et encore plus vite que nous le craignions – vers le précipice.

L’AECG : une menace à l’agriculture québécoise

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À la mi-octobre, une entente sur les principaux éléments de l’Accord économique et commercial global (AECG) a été conclue entre le gouvernement canadien et l’Union européenne. Ce traité de libre-échange a été présenté comme une opportunité en or d’accroitre le commerce des denrées agricoles, en particulier celles provenant du secteur céréalier. Dans le cadre de l’AECG, les produits agricoles canadiens verront leurs droits de douane réduits de 95%. Le gouvernement assure que l’élimination de ces tarifs bénéficiera également aux industries bovine et porcine en augmentant leur exploitation.

Tant pis pour les fromages du Québec

Au chapitre du fromage, le gouvernement se fait moins rassurant. L’AECG devrait permettre l’entrée au pays de quelque 17 700 tonnes additionnelles de fromages provenant d’Europe. Les producteurs laitiers et fromagers québécois ont fortement réagi à cette nouvelle et ont laissé savoir que ça n’avait selon eux « carrément pas d’allure ». Cette mesure affectera d’ailleurs directement les producteurs fromagers du Québec, où se trouve 60 % de la production de fromages fins du Canada.

Prix des denrées alimentaires – Quand la finance (se) fait patate

Tout juste avant la crise économique de 2008 eut lieu une autre crise qui fut rapidement éclipsée par les évènements spectaculaires qui ont suivi l’effondrement du marché immobilier américain. La crise alimentaire de 2007 permet pourtant d’expliquer nombre d’évènements récents, notamment le déclenchement des soulèvements populaires dans les pays d’Afrique du Nord.