La gestion de l’offre, une démocrature agricole

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Au plus tard à chaque élection fédérale, le sujet de la gestion de l’offre refait surface. En principe, ce monstre de complexité, maintenant limité au seul pays du Canada, trouve ses fondements dans de nobles objectifs: le premier, stabiliser les prix à la consommation en contrôlant la production de certaines denrées comme le lait (1966 et 1972), la volaille (1971), les oeufs (1966), mais aussi le sirop d’érable (2004 uniquement pour le Québec) et le lapin (2005, uniquement pour le Québec).

Comment réussir la démondialisation?

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Les signataires du Manifeste québécois pour la démondialisation, publié en 2018, étaient loin de s’attendre à entendre le premier ministre François Legault parler deux ans plus tard d’une « démondialisation » rendue soudainement nécessaire par l’épidémie de COVID-19. Il faut certainement se réjouir de voir une telle idée faire son chemin, mais il faut également se garder de se réjouir trop rapidement. On peut vouloir démondialiser pour remplacer le capitalisme globalisé par une démondialisation néolibérale et un capitalisme néo-national protectionniste, centralisateur et autoritaire. Or, démondialiser devrait plutôt vouloir dire aller vers une société postcroissance grâce à la mise en place de nouvelles institutions économiques et politiques décentralisées et démocratiques.