Biodiversité, pollution et communautés inuites: l’épisode oublié des stations radars nordiques

Photo: US Embassy and Consulates in Canada (Flickr)

Le Canada a connu au cours de son histoire de nombreux épisodes de pollution d’écosystèmes à large échelle. Cette « contre-histoire environnementale du Canada », bien souvent effacée au profit d’une histoire nationale édulcorée, explique en partie pourquoi notre pays se classe 111e dans le monde pour la protection de son territoire terrestre.

Des solutions systémiques au racisme systémique en santé et services sociaux (1re partie)

La mort de Joyce Echaquan et le traitement abominable que lui ont fait subir des membres du personnel de l’hôpital de Joliette ont ravivé le débat sur l’existence du racisme systémique au Québec, braquant cette fois les projecteurs sur le racisme anti-autochtone dans le domaine de la santé et des services sociaux. Malgré des divisions à ce sujet au sein de son gouvernement, le premier ministre Legault et son nouveau ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, refusent toujours de reconnaître que ce problème dépasse les comportements de quelques individus déviants et qu’il s’inscrit plutôt dans nos institutions et notre histoire coloniale. Outre le fait que l’usage de ce mot hérisse une partie de sa base électorale, une autre raison explique probablement ce rejet de la notion de racisme systémique : cela reviendrait à reconnaître que les solutions au racisme ne se limitent pas à pointer du doigt et à sanctionner quelques coupables, mais qu’elles sont, elles aussi, systémiques.

Qu’est-ce que le racisme systémique?

Photo: Jer Clarke (Flickr)

Les manifestations se multiplient aux États-Unis depuis que George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, a été tué par un policier de Minneapolis lors d’une intervention filmée par une passante puis diffusée sur les réseaux sociaux. Cet événement s'ajoute à une longue liste de bavures policières qui témoignent de la persistance dans ce pays d’une discrimination à caractère racial dont sont particulièrement victimes les personnes noires.

La campagne de peur est (re)commencée

Les élections provinciales approchent à grands pas au Québec et à nouveau, la laïcité et l’immigration sont en train de s’imposer comme des enjeux centraux de la campagne à venir. Plusieurs abordent malheureusement ces questions à partir de prémisses douteuses et contribuent ce faisant à pourrir le climat social depuis une décennie.

Pas de solidarité sans sécurité

Partout la haine et le repli menacent de prendre le dessus. Partout les politicien·ne·s n’hésitent pas à se lancer dans une surenchère raciste. Donald Trump a été élu en dépit d’une rhétorique xénophobe. Son écho est donc si important que tenir des propos racistes de manière décomplexée n’empêche pas d’accéder à la Maison-Blanche.

La Responsabilité

Depuis l’attentat de Québec, on entend des appels à la compassion, à solidarité et à l’amour. On a raison de le faire, comme on aura raison de réclamer une fois pour toutes la mise sur pied d’une commission contre le racisme systémique et, plus urgemment encore, la mise en place des mesures sérieuses et cohérentes permettant de lutter efficacement contre l’islamophobie rampante et les actes horribles qui en découlent. Il faut agir, et il faudra le faire avec dignité et intelligence tout en défendant notre humanité.

 

Néanmoins, dans ce que certain·e·s nomment parfois l’« ère post-factuelle », ou que d’autres désigneraient volontiers comme un déferlement massif et interrompu de bouillie pour les rats, il faudra également renouer très vite avec les responsabilités qui incombent à tout·e citoyen·ne dans une société qui aspire à la démocratie : la capacité de débattre, le sens critique et la raison.

 

Les ordres blancs disent qu’ils sont ben corrects

Hier, dans Le Devoir, une lettre signée par les président-e-s des Ordres professionnels du Québec prétend que les difficultés que rencontrent les immigrant-e-s pour faire reconnaître leurs diplômes ne relèvent pas d’un « corporatisme indu » de leur part mais d’autres motifs tels que les règlements gouvernementaux ou encore les difficultés socio-économiques.

Quand austérité rime avec hostilité

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Selon Philippe Couillard, l’austérité ne serait rien d’autre « qu’une vue de l’esprit ».

Or, comme l’a si bien dit Philip K. Dick, célèbre auteur américain de romans de science-fiction, « la réalité, c’est ce qui continue d’exister lorsque l’on cesse d’y croire ».

Dans la même veine, que l’on « croit » ou non à l’austérité, les très réelles compressions dans les services publics ont des conséquences biens concrètes. Elles brisent les liens de solidarité sociale qui existent à travers les institutions et, contrairement à cette déclaration du premier ministre selon laquelle « la rigueur budgétaire ne devrait pas être source de morosité », elles induisent un véritable pessimisme chez celles et ceux qui les subissent.