L’immigration : un « carburant électoral » faible en octane

Photo: John Martinez Pavliga

Au lendemain de l’élection du 3 octobre, une certaine lecture des résultats semble s’être imposée. Pour plusieurs, la majorité écrasante de sièges obtenue par la Coalition avenir du Québec (CAQ) s’expliquerait par les « inquiétudes légitimes » de la majorité francophone et auxquelles le premier ministre et chef caquiste François Legault aurait su répondre : immigration, langue et laïcité.

Interdiction des signes religieux : l’effet de consensus (3e partie)

Depuis l’élection de François Legault et de la CAQ, les médias ont systématiquement minimisé, ignoré ou mésestimé à quel point l’opinion publique est divisée face aux interdictions de la CAQ et à leurs modalités de mise en œuvre. Dans le cadre de la guerre culturelle menée par la mouvance identitaire québécoise au cours des deux dernières décennies, cet « effet de consensus » s’est révélé être une arme des plus efficaces.

Interdiction des signes religieux : quel consensus?

La victoire de la CAQ du 1er octobre 2018 a été largement interprétée comme la preuve que le raz-de-marée des populismes de droite qui déferlent sur l’Occident depuis 2016 avait finalement atteint le Québec. La plupart des sondages avaient prédit que la CAQ aurait, au mieux, un gouvernement minoritaire, mais après une campagne où les débats sur l’immigration ont souvent occupé une place centrale, le parti de François Legault s’est doté d’une majorité importante à l’Assemblée nationale.

La campagne de peur est (re)commencée

Les élections provinciales approchent à grands pas au Québec et à nouveau, la laïcité et l’immigration sont en train de s’imposer comme des enjeux centraux de la campagne à venir. Plusieurs abordent malheureusement ces questions à partir de prémisses douteuses et contribuent ce faisant à pourrir le climat social depuis une décennie.

Séparer l’Entreprise de l’État

Autrefois, l'État c'était le roi et le roi régnait en vertu de son droit divin. Périodiquement, la prétention du roi au droit divin de régner risquait de susciter la révolte du peuple qui subissait l’autorité royale absolue. Heureusement pour le roi et malheureusement pour le peuple, une alliance passée entre l’Église et l’État permettait de légitimer le pouvoir monarchique de droit divin et d’empêcher toute tentative de soulèvement populaire.