GNL Québec ou comment poursuivre le Canada à coût nul

Photo: Gouvernement de l'Alberta (Flickr)

En février 2023, l’entreprise responsable du défunt projet d’exportation de gaz naturel liquéfié à Saguenay a déposé une poursuite en arbitrage international contre le Canada afin de réclamer des dommages et intérêts de 20 milliards de dollars.

Séparer l’Entreprise de l’État

Autrefois, l'État c'était le roi et le roi régnait en vertu de son droit divin. Périodiquement, la prétention du roi au droit divin de régner risquait de susciter la révolte du peuple qui subissait l’autorité royale absolue. Heureusement pour le roi et malheureusement pour le peuple, une alliance passée entre l’Église et l’État permettait de légitimer le pouvoir monarchique de droit divin et d’empêcher toute tentative de soulèvement populaire.

De Wal-Mart à Denis Coderre : la privatisation tranquille

L’idée selon laquelle il faut diminuer l’emprise de l’État sur nos vies et notre économie est sans doute un des lieux communs les plus persistants de la pensée néolibérale. Cette position s’appuie sur la croyance que l’État brime les libertés individuelles et l’initiative privée (on trouve un exemple de ce point de vue ici), en plus de nuire à la compétitivité des entreprises (ce point de vue est exprimé ici) en mettant d’innombrables obstacles sur le chemin de la croissance de leur profit (taxes, impôt, réglementations environnementales, normes du travail, etc.).

Sans nier l’importance des pouvoirs publics dans les sociétés actuelles, on se demande tout de même si cet acharnement contre la supposée toute-puissance de l’État ne nous empêche pas de voir l’extraordinaire emprise qu’ont en revanche les grandes entreprises sur nos vies, sur l’économie et sur nos gouvernements.

L’État néolibéral : “partenaire” ou “grand stratège”?

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Une série de billets parus sur le blogue de l’IRIS depuis l’an dernier tente de démontrer en quoi le néolibéralisme loin de se traduire par un retrait pur et simple de l’État a plutôt donné lieu à une redéfinition de son rôle. Le cas de l’action publique en matière de formation de la main-d’œuvre dans les vingt dernières années au Québec illustre bien ces propos.

Ainsi, pourrait-on croire que la mise en place au milieu des années 1990 de nouveaux partenariats au sein du marché du travail, avec la création entre autres de la Commission des partenaires du marché du travail, a donné le ton à un retrait de l’État sur les questions de la formation et de l’emploi au bénéfice d’une plus grande concertation entre l’État et les acteurs socioéconomiques. Pour notre part, nous dirions que cette évolution représente plutôt une redéfinition du rôle de l’État.

L’État assureur : quand la collectivité se porte au secours du privé

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Au printemps dernier, l’IRIS présentait une série de vidéos portant sur le néolibéralisme. Nous y proposions une lecture qui va à l’encontre de l’idée largement répandue selon laquelle le néolibéralisme est synonyme de retrait de l’État ou encore de diminution de sa taille. Nous avons plutôt montré que c’est la nature de son intervention qui se transforme. Trois qualificatifs nous servent à décrire cette nouvelle réalité : l’État est facilitateur, puisqu’il encourage et soutient l’investissement privé. Il est distributeur, en ce sens qu’il a recours, autant que faire se peut, à la sous-traitance. Enfin, il est compétitif, c’est-à-dire qu’il réorganise les services publics de manière à les rendre concurrentiels.