Médicaments : le moment de s’émanciper du courtier ?

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Toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui ont eu à négocier ou renégocier pour des assurances collectives savent que ces régimes connaissent des augmentations importantes qui peuvent remettre en question la pérennité de ces avantages sociaux.

Les arracheurs de dents

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Dans son discours du trône de la semaine dernière, Justin Trudeau a ouvert la porte à l’instauration d’une assurance dentaire universelle, qualifiant cette mesure promue par le Nouveau parti démocratique de « bonne idée ». Sur la scène provinciale, l’élargissement de la couverture publique des soins dentaires a aussi fait l’objet de promesses lors des dernières élections. Une assurance dentaire universelle serait une avancée majeure et essentielle pour l’accès aux soins buccodentaires au Québec, où le pourcentage d’adultes de plus de 45 ans qui sont complètement édentés est deux fois plus élevé que dans le reste du Canada. Cependant, si les dentistes sont rémunérés à l’acte comme les médecins dans un éventuel régime public d’assurance dentaire, ils pourraient bien être tentés de continuer à jouer aux arracheurs de dents.

Faites-vous confiance à votre compagnie d’assurance?

En tout cas, le ministre des Finances, Carlos Leitão, lui, semble avoir une confiance aveugle envers les grands assureurs. La centaine de lobbyistes dépêchés par ceux-ci au Parlement seraient parvenus à attendrir le ministre afin que lui-même attendrisse la législation. C’est justement ce que propose l’actuel projet de loi 141 (PL 141), dont on attend de voir s’il sera adopté avant la fin de la session parlementaire. Les associations de protection des consommateurs s’y sont vertement opposées, mais les dernières années nous ont enseigné comment le gouvernement libéral était plus proche de la grande entreprise que des regroupements citoyens. Il faut croire que l’intérêt collectif manque de lobbyistes.

L’État assureur : quand la collectivité se porte au secours du privé

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Au printemps dernier, l’IRIS présentait une série de vidéos portant sur le néolibéralisme. Nous y proposions une lecture qui va à l’encontre de l’idée largement répandue selon laquelle le néolibéralisme est synonyme de retrait de l’État ou encore de diminution de sa taille. Nous avons plutôt montré que c’est la nature de son intervention qui se transforme. Trois qualificatifs nous servent à décrire cette nouvelle réalité : l’État est facilitateur, puisqu’il encourage et soutient l’investissement privé. Il est distributeur, en ce sens qu’il a recours, autant que faire se peut, à la sous-traitance. Enfin, il est compétitif, c’est-à-dire qu’il réorganise les services publics de manière à les rendre concurrentiels.