La filière des hydrocarbures au Québec : qui est Ressources Utica?

Photo: Michiel1972 (Wikipédia)

Récemment, la filière des hydrocarbures au Québec a vécu d’importants changements sur le plan de ses principaux acteurs, ce qui nous amène à nous poser la question suivante : est-ce que la multinationale Total est l’une des actionnaires de Ressources Utica, la nouvelle détentrice des puits gaspésiens de pétrole Galt?

Pétrole/Uber : quand l’État s’aplatit

Les derniers jours ont été riches en exemples de girouettes politiques. Alors qu’à la conférence de Paris le premier ministre Couillard vantait le côté écologique du Québec et qu’il nous répétait, il y a deux mois, que l’avenir du Québec ne reposait pas sur les hydrocarbures, voilà qu’il propose un projet de loi pro-hydrocarbure pour la politique énergétique. De plus, après des mois de tergiversations sur Uber, durant lesquels il n’a pas appliqué ses propres lois, le gouvernement laisse à la corporation la possibilité d’opérer encore trois mois de plus, le temps de fournir un projet pilote. Bref, sur ces deux sujets, le gouvernement s’est tout simplement aplati.

 

Consultation publique : « Cause toujours »

Selon le calendrier de l’évaluation environnementale stratégique (EES) globale sur les hydrocarbures, c’était hier, le 28 octobre, que la population pouvait accéder aux documents qui permettront d’établir l’ensemble des politiques liées à l’exploration, l’exploitation et le transport (oléoduc, train, bateau) des hydrocarbures (pétrole et gaz) sur l’ensemble du territoire québécois. Du coup, la population a accès à 36 études sur le sujet pour se faire une opinion. Notez que cette portion de l’EES exclut l’exploitation sur Anticosti.

Hydrocarbures: ne pas laisser l’industrie à elle-même

Chaque année, l’Institut Fraser mène un sondage auprès des dirigeants d'entreprises pétrolières et gazières afin de déterminer où sont les endroits les plus intéressants pour les investissements de cette industrie. Cette année le «  Global Petroleum Survey » réunit les opinions de représentants de 762 entreprises locales ou internationales.

Depuis deux ans, aux yeux de l'Institut Fraser basé à Calgary, le Québec fait piètre figure. L’an dernier, il occupait la 101e place et cette année, il se place au 141e rang sur 157. Ainsi,  il y aurait sur la planète 140 lieux (provinces ou pays) qui ouvriraient plus facilement ses portes aux hydrocarbures que le Québec.  Voyons pourquoi :

Une première réflexion à mon retour de Fort McMurray

Fort McMurray

La tragédie de Lac-Mégantic soulève de nouveau la question de notre dépendance au pétrole. Les uns en profitent pour vanter les mérites des oléoducs d'Enbridge et cie, les autres questionnent plus profondément notre pétrodépendance ainsi que les coûts environnementaux et sociaux de l'extraction, du transport et de l'usage massif de formes de plus en plus extrêmes d'hydrocarbures.

Le débat est lancé et il engage l'avenir de l'humanité et de la biosphère. Si l'on se fie à ce que nous disent les climatologues, l'essentiel du pétrole "non-conventionnel" – les hydrocarbures extrêmes – doit rester sous terre si nous ne voulons pas pousser le changement climatique au-delà d'un seuil de non-retour catastrophique. Il va donc falloir compter uniquement sur les sources conventionnelles existantes pour opérer notre transition globale hors du pétrole, fermer le début d'extraction des formes extrêmes comme les sables bitumineux et le pétrole de schiste du Dakota. J'en aurais beaucoup à dire sur cette transition et les limites de toute stratégie qui repose uniquement sur des utopies technologiques et qui ne pense pas le changement d'un régime économique dépendant de la croissance. Mais pour le moment un simple constant, un message.