Énergie Saguenay : des fonds publics bien investis?

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Parmi les secteurs économiques affectés par la pandémie mondiale, celui des hydrocarbures a été particulièrement éprouvé. Pour le mois d’avril, la demande mondiale de pétrole a chuté de près de 30%. Au Canada, les entreprises fossiles font pression auprès des institutions publiques pour obtenir un soutien financier. Ici au Québec, nous apprenions cette semaine que l’entreprise Gazoduq inc., responsable de la construction du pipeline faisant partie du projet Énergie Saguenay, avait modifié en ce sens le mandat de ses 10 lobbyistes. Bien que la crise de la Covid-19 n’aide pas sa cause, les difficultés de ce projet d’exportation de gaz naturel liquéfié dépassent le contexte actuel, son principal actionnaire s’étant retiré au mois de février dernier. Deux facteurs ont pu intervenir dans cette décision : l’incertitude quant à la demande de gaz naturel des pays européens et les coûts de production élevés de GNL Québec comparativement à ses compétiteurs. 

Gazoduq-GNL Québec et fonds publics : un mariage incontournable

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Dans le dossier du projet Gazoduq-GNL Québec, aussi connu sous le nom d’Énergie Saguenay, le gouvernement n’a pas encore annoncé d’injection directe de fonds publics. Or, advenant que le projet aille de l’avant, il est à prévoir qu’un tel scénario se réalise. Une façon de le vérifier est de regarder le montage financier de projets d’exportation similaires qui seraient en compétition avec Énergie Saguenay. 

Nos tarifs d’électricité vont-ils financer GNL Québec?

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Bien que GNL Québec ait embauché plusieurs lobbyistes pour faire valoir son projet auprès du gouvernement, celui-ci n’a pour le moment annoncé aucune subvention. Cependant, GNL Québec pourra recevoir une réduction de ses coûts d’électricité en vertu de programmes actuellement en vigueur.

6 autres raisons de se méfier de la réforme des tarifs d’Hydro-Québec proposée par la CAQ

Photo: llahbocaj (Wikipédia)

Plus d’argent dans nos poches ! C’est ce que promet le gouvernement de François Legault avec son projet de loi 34 qui prétend remettre 1,5 G$ aux client·e·s d’Hydro-Québec. Mais, comme nous l’avons démontré dans notre fiche publiée en août dernier, cette promesse risque de coûter cher aux Québécois·es tout en réduisant les pouvoirs de la Régie de l’énergie, qui agit comme chien de garde dans le processus de fixation des tarifs d’électricité.

Alors que s’amorce la commission parlementaire sur le projet de loi, nous souhaitons ajouter quelques arguments afin d’expliquer en quoi cette loi n’est pas souhaitable.