Le Grand Prix du déni écologique

Photo: Artes Max (Flickr)

Alors que des feux de forêt font rage d’un océan à l’autre au pays, l’urgence écologique ne semble pas encore suffisamment brûlante pour en finir avec le financement public d’événements tel que le Grand prix de Formule 1 du Canada, qui se tiendra cette fin de semaine à Montréal.

Rapport du GIEC: les solutions – comme les obstacles – sont politiques

Photo: Kris Krüg (Flickr)

Le groupe III du GIEC, qui se spécialise dans l’analyse des solutions permettant de contrer les changements climatiques, a publié son rapport hier. La conclusion est non équivoque : les solutions pour limiter le réchauffement planétaire existent (sortir des combustibles fossiles; adopter de nouveaux modes de transport; d’alimentation et d’habitation durables; diminuer le niveau de consommation des pays développés; etc.), mais leur diffusion est freinée. Comment expliquer cette inertie climatique alarmante?

Présentation de l’analyse de cycle de vie à travers l’exemple de la voiture électrique

L’analyse de cycle de vie (ACV), aussi appelé l’écobilan, est un outil permettant d’évaluer l’ensemble de l’impact environnemental d’un produit ou d’un service. Pour ce faire, on mesure les différentes étapes de la vie d’un produit de sa conception à sa fin de vie utile afin de vérifier ses effets sur certains indicateurs (principalement les émissions de GES) dans le but d’avoir un portrait clair de son effet sur l’environnement.

Environnement : quand Trudeau contourne les questions

Lors de son passage à l’émission Tout Le Monde en Parle dimanche dernier, le premier ministre Justin Trudeau s’est érigé en défenseur de l’environnement lorsqu’il a expliqué que son gouvernement disposait d’un plan qui allait lui permettre d’atteindre les cibles de réduction d’émission de gaz à effet de serre (GES) pour 2030. À un an des élections fédérales, cette annonce a de quoi surprendre. Décortiquons cette déclaration.

Pipeline Trans Mountain: quand Trudeau manque une bonne occasion de se taire

Lundi, lors de l’annonce du prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal, Justin Trudeau s’est fait interroger sur le sort réservé à un autre projet : le pipeline Trans Mountain. On le sait, les gouvernements néo-démocrates d’Alberta et de Colombie-Britannique sont en guerre ouverte sur la question.

La bourse du carbone : une fausse bonne idée?

1024px-Industry_smokeCe texte est le premier d’une série de deux sur la bourse du carbone. Nous tenterons d’expliquer en quoi consiste-t-elle exactement et nous nous questionnerons à savoir si elle est vraiment la bonne solution pour freiner la pollution par les émissions de gaz à effet de serre. Dans ce présent billet, nous nous attarderons principalement au fonctionnement de la bourse du carbone et de son dérivé québécois, le Système de plafonnement et d’échange de droit d’émission de droit d’émission de gaz à effet de serre du Québec (SPEDE). Ce dernier entrera en vigueur le 1er janvier 2015 pour les entreprises productrices ou distributrices de carburant dont les émanations dépassent 25 000 tonnes métriques d’équivalents de Co 2 (MT CO2e).

Le Québec complice de la crise climatique?

Residents gather coins and other salvageable materials from the ruins of houses after Super Typhoon Haiyan battered Tacloban city in central Philippines

Le gouvernement du Québec a annoncé hier qu’il se faisait partenaire de Pétrolia, Corridor Ressources et Junex pour explorer le potentiel pétrolier de l’île d’Anticosti. Selon le raisonnement mis de l’avant, comme nous aurions besoin de pétrole pour encore longtemps, nous ferions aussi bien d’en exploiter directement chez nous, car en adoptant les meilleures pratiques, nous limiterions les impacts environnementaux liés à l’extraction pétrolière d’outre-mer.

Or, cette ligne argumentative repose sur des fondements factuels erronés. En réalité, exploiter le pétrole de l’île d’Anticosti serait bien plus dommageable que de poursuivre l’importation selon les paramètres actuels, pour le temps qu’il reste avant la nécessaire transition écologique de l’économie québécoise. En fait, exploiter le pétrole de l’île d’Anticosti aurait plutôt pour effet d’exacerber de façon significative le problème des émissions de gaz à effet de serre (GES) et ferait du Québec un participant actif dans la crise climatique imminente.

Gaz de schiste : d’autres alternatives de développement économique peuvent être envisagées

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Il y a quelques semaines, le premier ministre du Nouveau-Brunswick David Alward du Parti progressiste-conservateur a annoncé qu’il espérait que la compagnie SWN Resources pourrait procéder à l’exploration du gaz de schiste dans la province, et ce malgré les protestations persistantes des communautés locales et des Premières Nations. Tel que rapporté dans le Globe and Mail le 21 octobre dernier, le premier ministre a argué que la province ne pouvait pas se permettre de faire autrement, car elle avait besoin des emplois et de la prospérité que lui apporterait l’industrie du gaz de schiste.

Il est certain que, à court terme au moins, l’extraction du gaz de schiste apporterait des emplois et des revenus. Toutefois, il n’est pas du tout évident que cet apport serait substantiel à long terme pour la province, ni que son impact sur l’environnement et la santé ne soit pas à craindre. Pourquoi le gouvernement du Nouveau-Brunswick veut-il choisir l’industrie du gaz de schiste? Il existe d’autres activités que la province peut développer et dont les bénéfices pour la société seraient plus évidents et l’impact sur l’environnement moindre.

 

Stratégie énergétique 2015-2025 du Québec : levier économique ou environnemental?

Ce jeudi, le gouvernement québécois annonçait une  tournée provinciale pour déterminer les suites de sa stratégie énergétique pour la période de 2015 à 2025.  Ces consultations seront présidées par Roger Lanoue, ancien vice-président d’Hydro-Québec et Normad Mousseau, professeur universitaire et auteur de plusieurs livres notamment : Au bout du pétrole, tout ce que vous devez savoir sur la crise énergétique et La révolution des gaz de schiste. Elles ont pour but définir la volonté gouvernementale dans la gestion des ressources énergétiques du territoire. Le mandat officiel est disponible ici.

Notons qu’à son instauration en 2006 la stratégie énergétique du Québec avait les lignes directrices suivantes :

–          Renforcer l’approvisionnement énergétique
–          Utiliser l’énergie comme un levier économique