La finance à l’assaut des soins dentaires

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Dans un précédent billet, nous faisions état des mérites socioéconomiques et sanitaires d’élargir la couverture des soins de santé aux maux buccodentaires. Alors que le gouvernement fédéral s’y est engagé dans le cadre de son mandat, il importe de se pencher sur les transformations récentes des cabinets dentaires au pays, qui font actuellement l’objet d’une importante vague de rachats par des fonds d’investissement privés.

Le Québec, champion des dépenses en soins buccodentaires

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L’IRIS publiait en 2018 une fiche socioéconomique analysant l’accessibilité et le coût des soins dentaires au Québec. Il s’agissait alors de la province canadienne où les dépenses moyennes des ménages en matière de soins dentaires étaient les plus élevées au Canada.

Les arracheurs de dents

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Dans son discours du trône de la semaine dernière, Justin Trudeau a ouvert la porte à l’instauration d’une assurance dentaire universelle, qualifiant cette mesure promue par le Nouveau parti démocratique de « bonne idée ». Sur la scène provinciale, l’élargissement de la couverture publique des soins dentaires a aussi fait l’objet de promesses lors des dernières élections. Une assurance dentaire universelle serait une avancée majeure et essentielle pour l’accès aux soins buccodentaires au Québec, où le pourcentage d’adultes de plus de 45 ans qui sont complètement édentés est deux fois plus élevé que dans le reste du Canada. Cependant, si les dentistes sont rémunérés à l’acte comme les médecins dans un éventuel régime public d’assurance dentaire, ils pourraient bien être tentés de continuer à jouer aux arracheurs de dents.