Un régime d’assurance-emploi digne du XXIe siècle ?

Photo: Raysonho

Le 31 juillet, le premier ministre canadien Justin Trudeau annonçait que les prestataires de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) seraient désormais pris en charge par le régime fédéral d’assurance-emploi. Jeudi, les ministres Chrystia Freeland et Carla Qualtrough présentaient les détails de ce transfert, notamment les nouvelles prestations qui doivent poser les jalons d'une assurance-emploi « adaptée au XXIe siècle ». On comprend bien que les propositions du gouvernement libéral sont au centre d'un jeu politique avec l'opposition à la Chambre des communes, mais on peut d'ores et déjà se réjouir que le caractère désuet du régime d'assurance-emploi soit désormais consensuel. Les nouvelles modalitées envisagées pour le régime contiennent par ailleurs des avancées intéressantes.

L’État néolibéral : “partenaire” ou “grand stratège”?

emploi-formation

Une série de billets parus sur le blogue de l’IRIS depuis l’an dernier tente de démontrer en quoi le néolibéralisme loin de se traduire par un retrait pur et simple de l’État a plutôt donné lieu à une redéfinition de son rôle. Le cas de l’action publique en matière de formation de la main-d’œuvre dans les vingt dernières années au Québec illustre bien ces propos.

Ainsi, pourrait-on croire que la mise en place au milieu des années 1990 de nouveaux partenariats au sein du marché du travail, avec la création entre autres de la Commission des partenaires du marché du travail, a donné le ton à un retrait de l’État sur les questions de la formation et de l’emploi au bénéfice d’une plus grande concertation entre l’État et les acteurs socioéconomiques. Pour notre part, nous dirions que cette évolution représente plutôt une redéfinition du rôle de l’État.

Quelles alternatives à la réforme de l’assurance-emploi?

Au lendemain de la manifestation syndicale du 27 avril contre la réforme de l’assurance-emploi et quelques semaines après l’annonce du gouvernement Marois de la tenue d’une commission nationale d’examen de cette réforme, que comprenons-nous du contexte dans lequel elle s’inscrit et des impacts qu’elle aura sur la population?
Au lendemain de la manifestation syndicale du 27 avril contre la réforme de l’assurance-emploi et quelques semaines après l’annonce du gouvernement Marois de la tenue d’une commission nationale d’examen de cette réforme, que comprenons-nous du contexte dans lequel elle s’inscrit et des impacts qu’elle aura sur la population?

La nouvelle réforme de l’assurance-emploi présentée par le gouvernement conservateur s’inscrit à la suite de nombreuses autres initiatives similaires entrées en vigueur depuis le début des années 1990. Selon le Conseil national des chômeurs, la multiplication des critères d’admissibilité ainsi que les réductions des montants et des durées de prestations ont fait passer le ratio prestataires/chômeurs de 85% en 1989, à 49% en 2012.