De Wal-Mart à Denis Coderre : la privatisation tranquille

L’idée selon laquelle il faut diminuer l’emprise de l’État sur nos vies et notre économie est sans doute un des lieux communs les plus persistants de la pensée néolibérale. Cette position s’appuie sur la croyance que l’État brime les libertés individuelles et l’initiative privée (on trouve un exemple de ce point de vue ici), en plus de nuire à la compétitivité des entreprises (ce point de vue est exprimé ici) en mettant d’innombrables obstacles sur le chemin de la croissance de leur profit (taxes, impôt, réglementations environnementales, normes du travail, etc.).

Sans nier l’importance des pouvoirs publics dans les sociétés actuelles, on se demande tout de même si cet acharnement contre la supposée toute-puissance de l’État ne nous empêche pas de voir l’extraordinaire emprise qu’ont en revanche les grandes entreprises sur nos vies, sur l’économie et sur nos gouvernements.

Concentration de la presse : qui est le monstre?

Alors que la fusion Bell-Astral semble tourner à l’avantage de Bell, mais pas nécessairement à l’avantage du Québec – comme c’était prévisible – revenons sur le débat ayant entouré cette fusion. Maintenant que les esprits se sont calmés, on se surprend à relire la teneur de certaines déclarations du printemps dernier.

Rappelons les faits, une fois annoncée la volonté de créer un nouveau titan des médiasdes voix se sont élevées contre cette concentration encore plus grande des médias du secteur télévisuel. Les plus énergiques protestations sont venues d’un regroupement de trois entreprises Cogeco, EastLink et Québecor qui, à grand renfort de publicité, ont attaqué cette fusion. On les comprend, elle crée un compétiteur majeur dans leur secteur.

Fusion Bell-Astral : de géants à titan médiatiques

Après avoir refusé une première fois en octobre 2012 que Bell achète Astral Média, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a rendu la semaine dernière une décision favorable à la transaction, moyennant quelques compromis. Afin d’éviter que la nouvelle entité prenne une place trop grande dans le marché télévisuel, elle devra… Continue reading Fusion Bell-Astral : de géants à titan médiatiques

Dix propositions pour mieux vivre sans croissance (1ère partie)

Cette semaine à HEC Montréal se tenait le premier colloque du Collectif de recherche interuniversitaire et transdisciplinaire sur les impasses de la croissance (CRITIC) intitulé « Creuser jusqu’où? Les limites de la croissance ».

Cette semaine à HEC Montréal se tenait le premier colloque du Collectif de recherche interuniversitaire et transdisciplinaire sur les impasses de la croissance (CRITIC) intitulé « Creuser jusqu’où? Les limites de la croissance ». À l'occasion de ce colloque sur la décroissance, on a entendu de très pertinentes critiques du mouvement décroissant à l'égard de l’économie de l’accumulation qui recherche des profits illimités alors que les limites environnementales et sociales de la planète sont de plus en plus précises.

Au même moment, la revue française Alternatives économiques publiait un dossier intitulé Vivre mieux sans croissance qui met de l’avant 10 propositions afin d'améliorer notre vie dans le contexte 0ù la fin de la croissance est soit souhaitable, soit inévitable. Les propositions avancées sont très intéressantes, aisément réalisables et devraient être mieux connues. Elles ont pour but de diminuer les dépenses individuelles de manière à défavoriser la recherche de l’accumulation monétaire. Nous en faisons ici la recension en les adaptant à la situation québécoise.