Durant la campagne électorale de l’automne dernier, François Legault a réanimé l’idée de construire des grands barrages au Québec, une annonce qui a étonné les leaders cris de la baie James.
Étiquette : ressources naturelles
Économie 101: qu’est-ce que l’extractivisme?
L’extractivisme est un terme de plus en plus répandu puisque le régime auquel il renvoie connaît une croissance fulgurante depuis les 60 dernières années.
La croissance des infrastructures : un indice de notre consommation non durable
S’il est un paradigme qui domine la pensée économique contemporaine, c’est bien la croissance. Souvent limitée à une question d’argent, la croissance s’observe en réalité dans plusieurs domaines. En effet, elle renvoie aussi à la quantité physique de matière utilisée par les économies mondiales et entraîne de ce fait des impacts environnementaux d’intensité diverse. Par exemple, la croissance des entreprises implique concrètement l’ouverture de plus de succursales, la création de nouveaux emplois et l’échange de plus de marchandises. De ce point de vue, on peut donc voir la croissance comme une forme d’expansion physique visant à constamment occuper de nouveaux marchés et de nouveaux espaces. Il vaut alors la peine de se demander quels effets cette expansion peut avoir sur la planète.
Dépossession : relire l’histoire du Québec
Aujourd’hui, le premier livre de l’IRIS sort en librairie. Toute l’équipe de l’Institut est surexcitée. Bien sûr, nous publions chaque année des dizaines de pages de recherche et de réflexions, mais cette fois-ci ce n’est pas la même chose : c’est un vrai livre, édité, relié et vendu en librairie. Pour des gens qui aiment les livres et qui passent leurs journées à en lire (et, trop souvent, à en acheter), en produire un revêt certainement d'une grande importance. Ça compte encore plus quand on travaille sur l’ouvrage pendant six ans comme nous l’avons fait pour Dépossession. Pourquoi se donner tout ce mal? Pourquoi mettre tout ce temps pour publier un livre alors qu’on pourrait simplement publier une étude ou une série de billets de blogue?
Vers l’infarctus écologique ?
Une fois de plus, je vais vous ennuyer avec des statistiques environnementales. Voyez-vous, c’est que mardi le 19 août, nous avons collectivement atteint le jour du dépassement (aussi connue comme le Earth overshoot day). Cette journée établit le moment dans l’année où l’humanité a épuisé son crédit annuel de ressources naturelles renouvelables. Cela veut donc dire qu’en 2014, selon toute vraisemblance, il faut plus de 1,5 année à la Terre pour générer les ressources naturelles utilisées par les êtres humains en un an. Cet indicateur est fourni par le Global Footprint Network qui calcule l’empreinte écologique de la Terre. On peut voir une explication du concept ici.
Qu’est-ce que la tragédie des biens communs?
La tragédie des biens communs (en anglais tragedy of the commons) est un concept utilisé pour évoquer les conséquences néfastes du mélange de la recherche de profit individuel et de l’utilisation de ressources communes gratuites. Cette interprétation du rapport entre marché et environnement est fort populaire chez les analystes anglo-saxons et soulève des arguments forts importants. Cependant, nous verrons aussi en quoi elle est limitée.
L’économie extractive
Dans les capsules précédentes, nous avons décrit le néolibéralisme comme une théorie politique et une doctrine idéologique. Or, il renvoie aussi à une conception particulière du développement économique. Cette stratégie, mieux connue sous le nom d’extractivisme, fait du rendement à court terme le moteur de l’exploitation des ressources naturelles.
Qu’est-ce que l’extractivisme?
À l’IRIS, on parle de plus en plus d’extractivisme, bien que ce mot demeure pour le moment peu connu. Il proviendrait du Brésil et aurait d’abord été utilisé pour désigner l’exploitation des ressources ligneuses de la forêt amazonienne.