L’usine Northvolt ou la puissance de l’industrie automobile

Photo: Bouchecl (Wikipédia)

D’ici 2035, la vente de voitures à essence sera interdite au Québec, tout comme dans plusieurs juridictions du monde. La survie de l’industrie automobile dans une planète en transition dépend de sa capacité à créer et entretenir le mythe de la voiture électrique verte.

La croissance des infrastructures : un indice de notre consommation non durable

Photo: Danist Soh (Unsplash)

S’il est un paradigme qui domine la pensée économique contemporaine, c’est bien la croissance. Souvent limitée à une question d’argent, la croissance s’observe en réalité dans plusieurs domaines. En effet, elle renvoie aussi à la quantité physique de matière utilisée par les économies mondiales et entraîne de ce fait des impacts environnementaux d’intensité diverse. Par exemple, la croissance des entreprises implique concrètement l’ouverture de plus de succursales, la création de nouveaux emplois et l’échange de plus de marchandises. De ce point de vue, on peut donc voir la croissance comme une forme d’expansion physique visant à constamment occuper de nouveaux marchés et de nouveaux espaces. Il vaut alors la peine de se demander quels effets cette expansion peut avoir sur la planète.

Vers l’infarctus écologique ?

Une fois de plus, je vais vous ennuyer avec des statistiques environnementales. Voyez-vous, c’est que mardi le 19 août, nous avons collectivement atteint le jour du dépassement (aussi connue comme le Earth overshoot day). Cette journée établit le moment dans l’année où l’humanité a épuisé son crédit annuel de ressources naturelles renouvelables. Cela veut donc dire qu’en 2014, selon toute vraisemblance, il faut plus de 1,5 année à la Terre pour générer les ressources naturelles utilisées par les êtres humains en un an. Cet indicateur est fourni par le Global Footprint Network qui calcule l’empreinte écologique de la Terre. On peut voir une explication du concept ici.

Qu’est-ce que la tragédie des biens communs?

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La tragédie des biens communs (en anglais tragedy of the commons) est un concept utilisé pour évoquer les conséquences néfastes du mélange de la recherche de profit individuel et de l’utilisation de ressources communes gratuites. Cette interprétation du rapport entre marché et environnement est fort populaire chez les analystes anglo-saxons et soulève des arguments forts importants. Cependant, nous verrons aussi en quoi elle est limitée.

L’économie extractive

Dans les capsules précédentes, nous avons décrit le néolibéralisme comme une théorie politique et une doctrine idéologique. Or, il renvoie aussi à une conception particulière du développement économique. Cette stratégie, mieux connue sous le nom d’extractivisme, fait du rendement à court terme le moteur de l’exploitation des ressources naturelles.