L’empreinte matérielle: représenter le poids réel de nos économies

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Dans sa conception moderne, l’économie a tendance à être réduite à sa dimension monétaire, soit les choses pouvant être décrites par un prix. Les modèles économiques permettent ainsi de considérer le coût des salaires, des matières premières, des machines et les profits dans un même calcul. Les données monétaires permettent aussi des analyses très poussées, mais elles ne décrivent pas tout. En effet, en se concentrant sur les valeurs monétaires, on ferme les yeux sur de nombreux éléments d’intérêt, tel que l’environnement. Pour exploiter des ressources naturelles, une entreprise doit généralement défrayer des coûts pour les droits d’exploitation, acheter des machines et payer sa main-d’œuvre. Mais la nature, elle, est gratuite, permettant de fournir un profit virtuellement infini. Ce n’est qu’au moment d’être valorisée, une fois qu’on en extrait la matière utile, que la nature gagne une valeur.

Comment mettre en œuvre la transition juste au Canada? En en faisant davantage

Photo: Mike Setchell (Unsplash)

La semaine dernière, l’Institut Parkland a tenu une conférence sur le sujet de la transition juste regroupant chercheur·e·s, universitaires, syndicats, activistes climatiques, ainsi que quelques politicien·e·s et décideur·e·s. Parmi les leçons importantes de la conférence : le Canada doit en faire beaucoup plus afin de créer une économie faible en carbone et plus équitable pour tous et toutes.

« Maître chez nous »? Pas vraiment!

Depuis quelques jours, le second tome de l’ouvrage Dépossession : une histoire économique du Québec est en vente dans les librairies. Tandis que le premier volet de la série s’est attardé à retracer l’histoire de l’exploitation des ressources naturelles de la province, cette suite s’interroge sur la trajectoire des institutions publiques qui façonnent notre vie collective. Notre point de départ se résume ainsi : et si le récit glorifiant l’époque de la Révolution tranquille comme moment de réappropriation populaire cachait en fait une mutation des rapports de pouvoir et de domination que le recours au concept de « dépossession » permettrait de révéler?

Du gouvernement des médecins à celui des comptables

Dans son discours suivant l’assermentation de son Conseil des ministres, le nouveau premier ministre François Legault a enjoint son cabinet à « se mettre au service de l’économie ». La centralité des questions économiques est indéniable pour l’ancien PDG d’Air Transat qui, dès son arrivée en politique avec le Parti québécois, avait comparé son travail de ministre à celui d’un chef d’entreprise. C’est donc sans surprise que 20 ans plus tard, plus de la moitié de son cabinet est composé d’hommes et de femmes d’affaires, d’entrepreneurs et de gestionnaires issus du secteur privé.

Marx avait raison

L’économiste Patrick Artus accordait la semaine dernière une interview sur France 5 à propos du dernier livre qu’il a publié avec Marie-Paule Virard, « Et si les salariés se révoltaient ? ». Le propos n’a rien d’étonnant pour celles et ceux qui suivent l’évolution du capitalisme mondial depuis une dizaine d’années. Ce qui en revanche est fort surprenant, c’est que cet économiste du monde de la finance – il travaille pour la banque Natixis – insiste pour donner raison à Karl Marx.

L’économie pour tout le monde à l’UPop

UPop

L’économie ne devrait pas être une science ésotérique, accessible seulement à la petite partie de la population qui en possèderait les clés. Le travail que fait l’IRIS dans ses publications, son blogue, ses apparitions médiatiques ou ses collaborations avec des bédéistes ou des vidéastes cherche à rendre intelligible l’univers économique dans lequel on baigne. Au cours des prochaines semaines, nous ajouterons une nouvelle corde à notre arc : un cours à l’UPop.

Lors du lancement de la session Hiver 2014, jeudi dernier, nous avons présenté le plan de cours de ce projet qui se déroulera en 12 séances auxquelles s’ajouteront une bande dessinée, une brochure et une série de capsules vidéos. Munis de ces outils, nous espérons non seulement rendre les notions économiques plus accessibles, dans un cadre plus convivial et accroitre le nombre de citoyennes et de citoyens qui prennent part aux débats sur notre système économique.