Trois bonnes raisons de changer de gouvernement

Les élections sont à nos portes. Pour plusieurs, il ne reste qu’à attendre les résultats. Ça se comprend. Cette longue campagne électorale (la plus longue de l’histoire moderne) en aura lassé plus d’un·e. Pour certain·e·s, ça voudra dire rester à la maison et refuser de participer à cette interminable mascarade. Pour d’autres, le vote par anticipation n’aura jamais été aussi attrayant pour se libérer de la lourdeur du marketing politique que l’on vit depuis début août. Mais pour la plupart des personnes qui participeront aux élections, c’est le 19 octobre que ça se passera, qu’elles iront déposer dans l’urne leur choix pour les quatre prochaines années. Pour qui voter? Pour qui vous voulez. Mais peut-être pas pour les conservateurs de Harper.

Le virage vert kaki du gouvernement fédéral

Dans moins d’une semaine, le gouvernement fédéral dévoilera son budget pour l’année à venir. Avec des prédictions tablant sur l’atteinte d’un surplus de 3,7 milliards $ en 2015-2016, tout porte à croire que le gouvernement Harper pourra se présenter devant l’électorat le torse bien bombé. Il aura les poches pleines et sera en position de mettre de l’avant ses priorités, sans compromis. Si le passé est garant de l’avenir, parions que lors de la prochaine campagne électorale, en plus des enjeux liés à l’économie, il sera beaucoup question de « l’urgence » d’investir massivement dans la sécurité intérieure et extérieure.

Sur ce dernier point, une note de recherche que j’ai publiée ce matin avec mon collègue Guillaume Hébert incite à reconsidérer certains lieux communs. Certes, l’héritage que lèguera Stephan Harper et ses troupes sera teinté de vert kaki. Toutefois, la tendance à prioriser les dépenses de « sécurité » avant les dépenses « sociales » est ancrée dans les dynamiques fondamentales de l’État fédéral, et ce, depuis le milieu des années 1990.