Le prix du lait : lequel?

Photo: Jo Anne Mcarthur (Unsplash)

L’indice des prix à la consommation a connu des hausses importantes récemment et plusieurs raisons sont évoquées : COVID-19, guerre en Ukraine, changements climatiques, marge des détaillants, etc. Qu’en est-il du prix du lait payé au Québec?

Inflation : pourquoi les prix ont tant grimpé ? (1)

Photo: Dillon Kydd

L’inflation a connu des hausses records au Québec et au Canada dans les derniers mois. En octobre dernier, l’indice des prix à la consommation annuelle (IPC) a crû de 5,7 % sur une base annuelle au Québec et de 4,7 % au Canada. Dans ce billet, nous présentons ce qu’est l’inflation, ses causes et les mesures que les gouvernements pourraient prendre pour aider la population à y faire face. 

La COVID-19 et le prix des aliments : la pandémie des inégalités?

Photo: Axel Drainville

Depuis le début de la pandémie, le coût du panier d’épicerie préoccupe indéniablement la population. Dans ces circonstances, il est étonnant de voir le gouvernement rejeter la tenue d’une enquête de l’Office de la protection du consommateur (OPC) sur le prix des denrées dans les supermarchés durant la crise. Nous tenterons donc dans les lignes qui suivent de vérifier si les prix à l’épicerie ont effectivement connu une hausse marquée. 

La pauvreté alimentaire: l’autre visage des inégalités

Ces dernières années, la question de savoir si les écarts de richesse dans la population québécoise s’accentuent ou s’amenuisent fait à la fois les manchettes et, surtout, fait débat. Toutefois, lors de ces débats, les différentes positions limitent leur réponse aux revenus. L’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal a publié un rapport il y a quelques années qui apportait un tout autre regard face aux inégalités de revenus. Dans ce rapport, l’évolution de l’espérance de vie entre des quartiers riches et d’autres plus défavorisés de Montréal est analysée. L’espérance de vie a augmenté pour tous et donc, l’écart d’espérance de vie entre les riches et les pauvres est demeuré stable. Cependant, cette stabilité n’est pas très réjouissante, on parle d’une différence de 11 ans d’espérance de vie entre certains quartiers. Il y a donc des impacts beaucoup plus larges et importants que le simple fait d’une inégalité des revenus, lorsque l’on parle d'écart de richesse. On pourrait réduire le débat en disant que la pauvreté est moins pire ici qu’ailleurs, ou encore qu’il y a une culture de la malbouffe qui serait le corolaire de la précarité. Et si la bonne nutrition était plus un problème systémique qu’une question de choix personnel ou culturel? Ce qui expliquerait en partie l’écart de l’espérance de vie entre les riches et les pauvres.