Il est temps de nationaliser les résidences pour personnes âgées

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Nous le savons – et la triste expérience européenne aurait dû y préparer le gouvernement québécois –, c’est dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) et les résidences privées pour aîné·e·s (RPA) que le virus provoque des hécatombes, là précisément où il aurait fallu prendre le plus de précautions. En date du 7 avril, près de la moitié des décès attribuables à la COVID-19 s’étaient produits dans des CHSLD, et 20 % dans des RPA. Cette catastrophe sociale s’explique par des raisons structurelles qui perdurent depuis des années : des conditions de travail déplorables, un manque d’écoute des gens sur le terrain et la pression à la rentabilité des résidences privées. La réponse cohérente devrait se faire sur deux fronts simultanés : nationalisation des installations privées et démocratisation des établissements publics.

Penser l’après

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L’évolution de la crise pendant les dernières semaines et l’escalade de mesures qui s’en est suivie a mis les préoccupations sanitaires immédiates au premier plan. Maintenant qu’une bonne partie de l’économie est en pause et que nombre de personnes sont confinées à la maison, il se dégage un espace pour réfléchir aux conséquences plus larges de la crise et à la suite des choses. Penser un après, en quelque sorte, mais un après qui sera tributaire de ce qu’on fera à courte échéance.

Autonomie alimentaire : Québec devrait envisager la création d’une nouvelle société d’État

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Avec la pandémie qui sévit, le gouvernement semble reconnaître enfin la vulnérabilité de la chaîne d’approvisionnement de certains secteurs de l’industrie québécoise et le rôle qu’il peut jouer afin d’augmenter notre résilience collective. Cela est particulièrement vrai en matière de sécurité alimentaire. François Legault, lors de sa conférence de presse du 3 avril dernier, affirmait à ce propos qu’il fallait désormais être  autonome du point de vue alimentaire.

La COVID-19: une crise environnementale

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Il est crucial de comprendre dès maintenant que l’actuelle crise sanitaire est le résultat direct de la crise environnementale en cours. Si tout ce que nous vivons actuellement n’est pas perçu comme un message criant de la nature pour nous indiquer les limites à ne plus franchir, nous foncerons tout droit – et encore plus vite que nous le craignions – vers le précipice.

Comment réussir la démondialisation?

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Les signataires du Manifeste québécois pour la démondialisation, publié en 2018, étaient loin de s’attendre à entendre le premier ministre François Legault parler deux ans plus tard d’une « démondialisation » rendue soudainement nécessaire par l’épidémie de COVID-19. Il faut certainement se réjouir de voir une telle idée faire son chemin, mais il faut également se garder de se réjouir trop rapidement. On peut vouloir démondialiser pour remplacer le capitalisme globalisé par une démondialisation néolibérale et un capitalisme néo-national protectionniste, centralisateur et autoritaire. Or, démondialiser devrait plutôt vouloir dire aller vers une société postcroissance grâce à la mise en place de nouvelles institutions économiques et politiques décentralisées et démocratiques.

La Prestation d’urgence : un prototype de politique sociale à maintenir ?

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La Prestation canadienne d’urgence (PCU) annoncée par le gouvernement canadien, dont l’objectif est de venir en aide aux personnes aux prises avec des difficultés économiques dans le cadre de la crise sanitaire en cours, équivaut pour les personnes à faible revenu à un supplément à leur revenu habituel. C’est pourquoi il serait pertinent de maintenir ce type de mesure économique d’urgence dans le but de mettre en place un prototype de politique sociale qui viserait ultimement l’élimination de la pauvreté, qui constitue une urgence en soi.

Éviter la crise après la crise: chantiers pour reconstruire l’économie

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Depuis qu’un virus a bouleversé la vie de pratiquement l’ensemble de la planète, le retour à la normale se fait désespérément attendre. Mais depuis le début de cette crise, plusieurs ont aussi mis en évidence les nombreuses raisons pour lesquelles ce retour à la normale n’était pas une avenue souhaitable. C’est en partant de ce constat que la situation actuelle peut être vue comme une occasion de rebâtir les fondations érodées de notre société. Une opportunité de lancer une série de chantiers dont l’objectif est de remettre l’économie au service du bien-être individuel et collectif.

Retour à la normale

L’IRIS accueille l’artiste Clément de Gaulejac, qui nous offre son point de vue sur l’actualité alors que le Québec traverse comme l’ensemble de la planète une crise sanitaire et économique sans précédent.