Les perdants de la reprise jusqu’ici

Photo: Brian Lundquist (Unsplash)

Après le tumulte des premiers mois de pandémie, on observe une certaine reprise économique au Québec comme au Canada. Bonne nouvelle, avouons-le. Cependant, au moment où les mesures d’urgence arrivent à leur fin, ce n’est pas tout le monde qui goûte au fruit de la relance. Pour éclairer l’un des angles morts de la crise actuelle, prenons le temps d’étudier l’évolution récente de la « destruction/création » d’emplois sous l’angle du salaire horaire. Cet exercice nous permettra de démontrer – on s’en doutait un peu –, qu’il est faux d’affirmer que nous sommes toutes et tous dans le même bateau face à la pandémie.

La semaine de travail de quatre jours en Espagne

Photo: Vidar Nordli-Mathisen (Unsplash)

Il est trop tôt pour savoir si le monde d’après la pandémie sera pire ou meilleur que celui d’avant. De l’irruption du télétravail à la disparition de la bise, la crise sanitaire nous oblige en tous les cas à remettre en question un grand nombre de nos façons de faire les choses. À cet égard, l’Espagne apportera une contribution hautement prometteuse sur le front du temps de travail : elle testera la semaine de quatre jours.

La santé et la sécurité du travail au bas de l’échelle

Quelques semaines avant le dépôt du projet de loi 59 visant la « modernisation » du régime de santé et de sécurité du travail, je publiais un billet affirmant que le Québec ne peut plus se permettre d’être le cancre de l’Amérique du Nord dans ce domaine. Or, loin de renforcer et d’étendre les dispositions du régime actuel, la réforme proposée par le ministre Jean Boulet aura pour effet, si elle est adoptée telle quelle, de provoquer des reculs majeurs. Sans surprise, le projet de loi fait face à un barrage de critiques, dont certaines ont toutefois eu très peu d’écho médiatique, même si elles méritent d’être entendues.

Merci Michel

Il y a plusieurs années, je me suis retrouvée par un concours de circonstances à travailler sur le sujet des retraites. Entourée de personnes qui savaient ce qu’ils faisaient plus que moi, j’ai commencé à m’intéresser de plus en plus au sujet, jusqu’à écrire un chapitre de livre complet sur l’histoire de cette institution au Québec. Au fil de ce travail, j’ai eu la chance de croiser plusieurs personnes inspirantes. L’une d’elles a été particulièrement marquante. Il s’agit de Michel Lizée, décédé la semaine dernière.

En un graphique: coup d’œil sur le marché du travail et les personnes racisées

L’évolution du taux de chômage est suivie de près depuis le début de la pandémie. Cet indice de l’état du marché du travail s’est nettement amélioré depuis le sommet de mai 2020, lorsque le taux de chômage a atteint 13,7% chez la population canadienne âgée de 15 ans et plus.

La solution est avant tout entre les mains des gouvernements

« Une bonne partie de la solution est entre vos mains. » C’est ce qu’a gravement affirmé François Legault au lendemain de l’annonce du passage en zone rouge pour plusieurs régions du Québec. Il s’adressait ici aux jeunes, mais cette phrase condense l’essentiel du message martelé par le gouvernement depuis le début de la pandémie : c’est avant tout aux individus qu’incombe la responsabilité de freiner la progression du virus mortel, et c’est sur leur conscience que devront peser les morts et les souffrances qui résulteront de la deuxième vague qui s’amorce.

Des leçons à tirer de la situation financière des ménages

Photo: Matthew Henry (Stock Snap)

Cette pandémie n’en finit pas de nous fournir des leçons qui, souhaitons-le, inspireront la population et les décideurs publics qui comprennent l’importance de rebâtir la société et l’économie sur des bases plus viables. À ce propos, les données sur la situation financière des ménages offrent un éclairage intéressant pour comprendre certaines dimensions de l’économie capitaliste ainsi que certaines de ses faiblesses.

Le sexisme des chiffres hors contexte

Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a fait dans les derniers jours une tournée médiatique pour réagir à la grève des éducatrices en milieu familial. Certains de ses propos méritent d’être soupesés, car s’il est faux de dire qu’on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres, il est vrai que leur mise en contexte peut être aussi importante que les chiffres eux-mêmes.