En juin 2022, les données de Statistique Canada montraient que 271 195 postes étaient vacants dans la province, ce qui représentait un taux de 6,7%. Quelques solutions ont été mises de l’avant, notamment l’immigration et le retour sur le marché du travail des personnes retraitées. C’est cette dernière solution qui nous intéresse et sur laquelle nous nous penchons dans ce billet.
Catégorie : Travail et emploi
Hausses salariales plus rapides que l’inflation : entre espoir, rattrapage et effet de structure
Alors que l’inflation semble ralentir sa course, les médias relayent d’autres bonnes nouvelles sur la croissance des salaires. Le Journal de Montréal du 22 août titrait : « Les salaires augmentent encore plus vite que l’inflation au Québec ».
Travail des jeunes: une mise au point historique s’impose
Depuis la parution des données de la CNSST sur les accidents de travail concernant les personnes mineures, de nombreux articles ont abordé le sujet polarisant du travail des enfants. Plutôt que de mettre à distance ce passé pas si lointain où les familles du Québec étaient contraintes de mettre à contribution plusieurs membres de la maisonnée afin d’arriver à joindre les deux bouts, tâchons de comprendre pourquoi les enfants travaillaient.
Je me souviens du chômage des années 1980
Face à la poussée inflationniste qui s’observe au Canada, de plus en plus d’analystes économiques, notamment ceux issus du secteur financier, réclament une hausse accélérée du taux directeur de la banque centrale. Ainsi, à l’antenne de RDI Économie, on a pu entendre les économistes Clément Gignac et Mia Homsy affirmer que la hausse des taux d’intérêt avait trop tardé et qu’elle devait être plus « vigoureuse ». Ce souhait pourrait être exaucé prochainement puisque la Banque du Canada pourrait annoncer à la mi-juillet une augmentation de 75 points de base du taux directeur en le faisant passer de 1,5 % à 2,25 %. Plusieurs s’attendent à ce que le taux atteigne 3 % avant la fin de l’année. Le raisonnement qui soutient cette approche est simple : le refroidissement de l’économie par une politique monétaire restrictive (la hausse des taux d’intérêt) est nécessaire si l’on veut stopper la flambée des prix.
Sommes-nous en 1889?
«Le travail des enfants très jeunes est encore permis dans quelques parties du Canada. Ce travail nuit à la santé, entrave le développement physique et l’éducation des enfants employés, de sorte qu’ils ne peuvent devenir des êtres forts ou des citoyens intelligents. Nous croyons que l’emploi régulier, dans les usines, les fabriques et les mines d’enfants au-dessous de quatorze ans devrait être strictement défendu.»
Voilà une des recommandations que formulait en 1889 la Commission royale sur les relations du travail avec le capital au Canada (à l’époque, on n’appelait pas encore les patrons des «leaders» ni des «dragons»), à qui on avait donné le mandat d’étudier les conditions de travail dans les usines du pays.
L’intelligence artificielle et les mauvais pauvres
Alors que les personnes en situation de précarité sont les plus à même d’éprouver des difficultés à avoir une connexion numérique ou à utiliser les plateformes en ligne, le gouvernement a prévu un budget minimum de 25,6M$ pour numériser les dossiers des prestataires de l’aide de dernier recours afin, entre autres, d’intégrer de l’intelligence artificielle à ses processus décisionnels. Cette contradiction révèle le biais moral de cette initiative. Fondées sur des préjugés anciens, les mesures de contrôle croissent sans améliorer les services rendus aux personnes précaires.
Salaire minimum: un effort de plus est nécessaire
Le taux général du salaire minimum est passé à 14,25$/heure au Québec le 1er mai. Le ministre du Travail Jean Boulet s’est félicité de cette « augmentation de 5,56 % [qui] permettrait d’atteindre, pour la période 2022-2023, la cible d’un ratio de 50 % entre le taux général du salaire minimum et le salaire horaire moyen. »
À partir de ce matin, les Québécoises travaillent gratuitement pour le reste de l’année
Malgré les gains réalisés par les Québécoises au cours des dernières décennies en matière d’égalité et d’équité salariale, les données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) montrent qu’il existe encore aujourd’hui un écart de rémunération non négligeable entre les femmes et les hommes au Québec : en 2020, la rémunération horaire moyenne des premières (26,98$) représentait 91,9 % de celle des seconds (29,36$).
Striketober et « grande démission » : aux États-Unis, les travailleurs et les travailleuses sont d’humeur frondeuse
Plusieurs grèves ont été déclenchées aux États-Unis au cours du mois d’octobre, dans un contexte marqué par un nombre record de démissions à travers le pays. L’ampleur de ces grèves demeure relativement limitée sur une échelle historique, mais elle n’en révèle pas moins un réel potentiel de revitalisation du mouvement syndical états-unien.
Un salaire minimum viable
Depuis 2015, de nombreuses organisations sociales demandent un rehaussement rapide du salaire minimum afin que celui-ci atteigne 15$/h (un exemple, un autre et un autre). C’est dans ce contexte que l’IRIS a entamé un programme de recherche afin de cerner les effets d’une éventuelle application de cette revendication populaire.
Le rôle du vieillissement et de la pandémie dans les pertes d’emploi
Lorsque Statistique Canada a publié son communiqué sur les données sur l’emploi d’août 2021, nous avons appris qu’il ne manquait plus que 65 200 emplois avant que le Québec ne retrouve son niveau d’emploi d’avant la pandémie en février 2020 (ou 1,5 % de ces emplois) et 156 200 avant que le Canada en fasse autant (ou 0,8 %), ce que le bulletin du marché du travail de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) et moi-même avons souligné.