Salaire minimum : la mobilisation paie

Photo: llahbocaj (Wikipédia)

La semaine dernière, Statistique Canada dévoilait un rapport sur l’évolution du travail au salaire minimum au cours des vingt dernières années. On y apprenait que le taux de salarié·e·s gagnant le salaire minimum a doublé au Canada depuis 1998, passant de 5,2% à 10,4%. Cette augmentation n’est heureusement pas due au fait que plus d’emplois sont mal payés, mais plutôt à l’augmentation rapide et substantielle du salaire minimum dans de nombreuses provinces, principalement l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique. Ainsi, les salarié·e·s qui gagnaient plus que l’ancien taux mais moins que le nouveau dans ces provinces ont commencé à recevoir le salaire minimum et ont vu leur pouvoir d’achat augmenter également.

Comprendre le conflit de travail en construction

Ces jours-ci, les bulletins de circulation sont simplifiés par les chantiers désertés des grévistes du secteur de la construction. Voilà probablement la seule bonne nouvelle quand on parle du présent conflit de travail. Les parties impliquées tiennent des positions peu surprenantes : les patrons veulent plus de flexibilité et les ouvriers et ouvrières demandent de meilleurs salaires. Pendant ce temps, les négociations font du surplace et l’État brandit l’épée de Damoclès d’une loi spéciale. Que tirer de ce mauvais roman-savon qu’on a l’impression de déjà connaître puisqu’on l’a vécu il y a à peine 4 ans

Les syndicats nuisent-ils à l’économie?

Nous avons publié mardi une brochure sur les syndicats, visant à déconstruire en dix questions certains mythes véhiculés par la droite anti-syndicale au Québec. Tous les prochains mercredis du mois d’octobre, nous publierons sur le blogue du Journal un billet, reprenant les principaux thèmes de la brochure. Voici donc le premier billet d’une série de quatre.

La plus forte présence syndicale au Québec qu’ailleurs au Canada fait beaucoup parler. Pour plusieurs, les syndicats en mènent trop large et sont trop puissants. Avec un taux de syndicalisation à 39,9 % en 2012, le Québec fait figure d’exception avec une avance de 8 % sur le reste du Canada.

Ce simple fait suffit à déchaîner les passions. Les préjugés anti-syndicaux sont nombreux (comme ici et ici). Les syndicats seraient inefficaces, nuiraient à l’économie, freineraient la création de richesse en plus de protéger les pommes pourries qui profitent du système. Pourtant, bien peu de données tendent à confirmer ce genre d’affirmation. Évaluons certaines des lignes d’attaque des adversaires des syndicats pour y voir plus clair.