Huit mesures vers l’égalité des sexes dont ne veulent pas les élites économiques

Photo: Delia Giandeini (Unsplash)

En cette Journée internationale des droits des femmes, il convient de s’interroger sur les raisons expliquant la persistance – et même à plusieurs égards le renforcement – des inégalités entre les femmes et les hommes. Parmi les facteurs multiples et complexes expliquant l’insuffisance des progrès réalisés à ce sujet se trouve le fait que les mesures structurantes qui permettraient de faire avancer rapidement la société vers une véritable égalité des sexes rencontrent l’opposition systématique d’acteurs très puissants : les élites économiques.

À partir de ce matin, les Québécoises travaillent gratuitement pour le reste de l’année

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Malgré les gains réalisés par les Québécoises au cours des dernières décennies en matière d’égalité et d’équité salariale, les données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) montrent qu’il existe encore aujourd’hui un écart de rémunération non négligeable entre les femmes et les hommes au Québec : en 2020, la rémunération horaire moyenne des premières (26,98$) représentait 91,9 % de celle des seconds (29,36$).

Économie 101: qu’est-ce que l’écart salarial?

Photo: David Mark (Pixabay)

PIB, externalités, inflation… Le discours économique est rempli de termes qui sont rarement définis. Leur utilisation répétée ne veut pas dire qu’ils sont maîtrisés pour autant. Au contraire, on a parfois l’impression qu’ils sont employés afin d’exclure les non-initiés de débats de société importants. Afin de mieux s’outiller dans de telles situations, l’IRIS propose de définir au fil des semaines quelques notions de base en économie. En prévision du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, nous répondons à la question: qu'est-ce que l’écart salarial?

Le gouvernement contribue-t-il à améliorer les conditions de vie des femmes ?

À son arrivée au pouvoir à l’automne dernier, François Legault a voulu marquer les esprits en formant un cabinet comptant autant de femmes que d’hommes ; un geste important, car bien que le monde politique devrait être à l’image de la société, les hommes – blanc de surcroît – y sont surreprésentés. Si l’enjeu de la représentation compte lorsqu’il est question de faire avancer l’égalité entre les hommes et les femmes, on ne saurait se satisfaire d’une égalité de façade qui ne sert qu’à faire oublier un contexte où les rapports inégaux entre les sexes se perpétuent malgré tout. Est-ce que les politiques et les lois adoptées par le gouvernement participent à réduire les inégalités ? Voilà une préoccupation qui devrait orienter en tout temps les décisions gouvernementales.

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L’égalité hommes-femmes est un principe noble qui, s’il ne repose que sur la bonne volonté de tout un chacun, peut n’avoir aucune consistance et aucune incidence sur les relations qui nous lient les uns aux autres de manière concrète et quotidienne. C’est pourquoi des lois, politiques et institutions ont été mises en place au cours du 20e siècle pour garantir que ce principe se traduise par des normes encadrant la vie collective et s’incarne dans nos pratiques parfois les plus intimes.

Ce faisant, il est indéniable que nous avons fait d’énormes progrès en ce qui a trait au statut des femmes dans la société et à leurs conditions de vie. Il n’en demeure pas moins que ces avancées sont si fragiles qu’on ne peut se permettre, comme se plaisent à le faire certains, de les tenir pour acquises une fois pour toutes.