Montréal: le billet de transport en commun le plus cher au Canada

Photo: Alexcaban (Wikipedia)

Le 1er juillet prochain, la nouvelle grille tarifaire de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) entrera en vigueur. À Montréal, le prix unique du billet augmentera de 7%, tandis que la passe mensuelle pour adulte connaîtra une hausse de 3%.

Refonte tarifaire de l’ARTM : pourquoi s’arrêter en si bon chemin?

Photo: Jean Gagnon

À compter de ce mois-ci, l’autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) met en œuvre une importante refonte tarifaire. Elle annonce en grande pompe qu’elle a voulu simplifier la grille tarifaire dans la grande région de Montréal. Cette simplification est la bienvenue, mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin? L’ARTM rate une occasion de marquer un grand coup en instaurant la gratuité du transport en commun à l’échelle de la métropole.

Remise des trop-perçus d’Hydro-Québec : jeter le bébé avec l’eau du bain

Le gouvernement Legault exige qu’Hydro-Québec redonne 1,5 G$ à ses clientes et clients dans les 5 prochaines années par l’entremise d’un nouveau projet de loi déposé ce mercredi. Cela peut certainement paraître comme une bonne nouvelle et un bon coup politique du nouveau gouvernement Legault qui tente de remplir une de ses promesses électorales tout en terminant sa première session parlementaire sur une annonce positive. Cependant, le projet de loi numéro 34 comporte de nombreux problèmes qui risquent à terme de ne pas favoriser les consommateurs et les consommatrices. Regardons cela de plus près.

Les éoliennes de la colère

La semaine dernière, la Vérificatrice générale du Québec a présenté son rapport annuel dans lequel un chapitre entier est consacré à Hydro-Québec. Les principales observations du rapport sont que le gouvernement a réussi à engranger 1,1 G$ en dividendes entre 2005 et 2017 à cause des prévisions erronées d’Hydro-Québec Distribution et que l’approvisionnement en électricité a couté 2,5 G$ de plus que nécessaire entre 2009 et 2016 (p. 3 et 4).

Baisse d’impôt et hausse d’Hydro

Aujourd’hui débutent de nouvelles audiences sur l’établissement des tarifs d’Hydro-Québec pour 2018-2019. Cette année, le distributeur d’électricité demande une hausse de tarifs de 1,1 % (p. 2). Depuis 2014, avec l’arrivée au pouvoir de Philippe Couillard et le début de l’austérité, les hausses d’Hydro-Québec représentent 9,63 %, soit près de deux points de pourcentage de plus que l’inflation sur la même période. Sachant que depuis 2008 Hydro-Québec a empoché des trop-perçus de plus de 1,4 G$ qui ont été transmis au gouvernement québécois, on peut comprendre que les hausses peuvent causer une certaine grogne.

Une offre qu’il ne peut refuser

Jeudi dernier, mon collègue Francis Fortier et moi  aux consultations parlementaires sur le rapport Godbout. Ce rapport, déposé en mars dernier, pourrait entraîner bientôt la réforme fiscale la plus importante que le Québec ait connu depuis longtemps. L’IRIS a pris part à cette réflexion et, comme le Parrain, a proposé au ministre Carlos Leitão une offre qu’il ne peut refuser.

Déversement de diesel aux Îles-de-la-Madeleine : devinez qui va payer

Vous vous rappellerez peut-être que le 14 septembre dernier, Thierry Vandal a indiqué qu’Hydro-Québec prenait l’entière responsabilité du déversement de 100 000 litres de diesel à Cap-aux-Meules le 11 septembre, et donc que la note ne serait pas refilée au gouvernement. Ce qui veut dire qu’à travers les tarifs d’Hydro-Québec, nous, client∙e∙s, aurons la générosité d’éponger les 20 M$ de dégâts (p. 12). Cette somme ne prend pas en compte les dégâts environnementaux non chiffrables pour le moment. Cela semble si facile de prendre la responsabilité d’un événement quand on refile la facture aux client∙e∙s.

Situation des femmes au Québec : le curieux pari de la première ministre

L’égalité hommes-femmes est un principe noble qui, s’il ne repose que sur la bonne volonté de tout un chacun, peut n’avoir aucune consistance et aucune incidence sur les relations qui nous lient les uns aux autres de manière concrète et quotidienne. C’est pourquoi des lois, politiques et institutions ont été mises en place au cours du 20e siècle pour garantir que ce principe se traduise par des normes encadrant la vie collective et s’incarne dans nos pratiques parfois les plus intimes.

Ce faisant, il est indéniable que nous avons fait d’énormes progrès en ce qui a trait au statut des femmes dans la société et à leurs conditions de vie. Il n’en demeure pas moins que ces avancées sont si fragiles qu’on ne peut se permettre, comme se plaisent à le faire certains, de les tenir pour acquises une fois pour toutes.

Éloge de la gratuité

La situation budgétaire du Québec en inquiète plus d’un (comme il est possible de le voir iciici et ici). Les Québécois-e-s, au travers leur État et leurs institutions publiques, vivraient bien au-dessus de leurs moyens, et ce, depuis fort longtemps. En conséquence il faudrait augmenter les tarifs exigés des utilisateurs des services publics. C’est exactement ce principe qu’a suivi Mme Marois il y a quelques semaines en annonçant une augmentation des tarifs des services de garde, ceux-ci devant passer de 7$ par jour à 9$.

Ce principe, que l’on nomme souvent « l’utilisateur-payeur », repose sur une idée toute simple voulant qu’il n’existe pas une telle chose qu’un service public gratuit, quelqu’un quelque part devant payer la facture (pour les infrastructures, les salaires, l’administration, etc.). Il serait donc injuste d’imposer le paiement de ce coût à l’ensemble de la population.