L’héritage de John Forbes Nash : L’erreur d’Adam Smith et la critique de la politique du «laissez-faire»

C’est le 23 mai dernier, à l’âge de 86 ans, que John Forbes Nash est décédé tragiquement dans un accident de voiture. Prix Nobel d’économie 1994 pour son importante contribution à la théorie des jeux, c’est surtout en 2001 avec le film à succès sur sa vie, Un homme d’exception (A beautiful mind),  que l’économiste et mathématicien s’est fait connaitre du grand public. 

Le top 10 des grands pollueurs au Québec

Ceux et celles qui me lisent le savent, je ne suis pas le plus grand défenseur du SPEDE et de la bourse au carbone. Cependant, je dois bien admettre qu’un des avantages de ce type de politique est de rendre publiques les émissions de gaz à effet de serre (GES) produites par les plus importants pollueurs du Québec

Piller la Grèce

L’accord du 12 juillet entre la Grèce et les autorités européennes confine le pays à un statut néo-colonial, c’est-à-dire, à devenir un protectorat de la troïka (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne, Fonds Monétaire International). 

Les politiques pro-productivité, bonnes pour les travailleurs ?

Il y a deux ans, l’IRIS publiait une étude montrant que la rémunération des travailleurs et travailleuses du Québec a augmenté moins rapidement que la productivité du travail pendant les dernières décennies. On peut bien s’évertuer à créer de la richesse, concluait l’étude, mais encore faut-il que les gens qui la génèrent puissent en profiter…

 

Ces dirigeant∙e∙s qui nous rançonnent

Dans un échange télévisé récent avec Michel Nadeau de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), j’ai avancé que le niveau de rémunération atteint par les haut∙e∙s dirigeant∙e∙s de sociétés publiques fonctionnait sous le même principe qu’une rançon. La discussion s’étant animée, je n’ai pas pu expliciter ce que je voulais dire par cette expression. J’aimerais prendre ici le temps de rendre plus claire cette comparaison.

Déversement de diesel aux Îles-de-la-Madeleine : devinez qui va payer

Vous vous rappellerez peut-être que le 14 septembre dernier, Thierry Vandal a indiqué qu’Hydro-Québec prenait l’entière responsabilité du déversement de 100 000 litres de diesel à Cap-aux-Meules le 11 septembre, et donc que la note ne serait pas refilée au gouvernement. Ce qui veut dire qu’à travers les tarifs d’Hydro-Québec, nous, client∙e∙s, aurons la générosité d’éponger les 20 M$ de dégâts (p. 12). Cette somme ne prend pas en compte les dégâts environnementaux non chiffrables pour le moment. Cela semble si facile de prendre la responsabilité d’un événement quand on refile la facture aux client∙e∙s.

Santé mentale: et si le problème c’était le travail?

Au début du mois de mai se déroulait la semaine nationale de la santé mentale. Cette semaine visait principalement à faire de la sensibilisation sur la dépression. Nous ne sommes évidemment pas dans un processus nouveau : déjà en 2007, une publicité reflétant les principaux stéréotypes et clichés sur la question était au centre de la campagne « Mettons fin à nos préjugés ». Ces campagnes de sensibilisation n’empêchent malheureusement pas les problèmes d’accessibilité aux soins, et ce, particulièrement dans un contexte d’austérité. Et si nous parlions un peu plus des causes afin d’élaborer des politiques de prévention?

Le ruissellement ne fonctionne pas, vive le ruissellement!

Le FMI a tranché. La fameuse doctrine de l'économie de ruissellement (trickledown economics) ne fonctionne pas. Donner des avantages aux plus riches pour qu’ils redynamisent l’économie par leurs choix judicieux aurait été un échec sur plus de 30 ans. Il semblerait, au contraire, que c’est en misant sur l’augmentation des revenus des 20 % les plus pauvres qu’on parvient à avoir véritablement un effet positif sur la croissance, et ce, tant dans les sociétés en voie de développement que dans les économies avancées.

Les compressions économiques dans l’administration publique : utiles pour le développement?

Le gouvernement du Québec prétend avoir une stratégie économique: sabrer dans le secteur public et se tourner vers l’extractivisme. Le scénario qu’il a écrit pour les régions ressources est particulièrement clair : paver la voie (littéralement!) aux compagnies minières étrangères pour qu’elles viennent investir et créer de l’emploi, ou encore accorder des millions de dollars en crédits d’impôt pour l’industrie forestière (p. B.211). Cette stratégie devrait, selon lui, relancer l’économie dans les régions ressources. Du même souffle, le ministre Coiteux se félicite d’avoir coupé près de 500 postes dans la fonction publique depuis le 1er janvier, selon lui cela favorise l’investissement. Or, en cette période de stagnation économique, rien n’est moins sûr.