La pandémie nous a légué plusieurs choses: des urgences débordées, des soignant·e·s et des enseignant·e·s épuisé·e·s, un sentiment de sécurité érodé… Elle a aussi eu un effet majeur sur les inégalités de revenus.
Étiquette : riches
Baisses d’impôt : quand 8 % de la population s’accapare 25 % de la cagnotte
Le 21 mars dernier, le gouvernement concrétisait une promesse phare de la dernière campagne électorale en baissant l’impôt des particuliers d’un montant équivalent à 1,7 G$ dès cette année.
Le billet vert : cinq statistiques sur la pollution des ultra-riches
La pertinence sociale des politiques de réduction des inégalités socioéconomiques n’est plus à démontrer. Dans un contexte de crise climatique, l’enjeu de la répartition de la richesse obtient une justification supplémentaire, de type écologique.
Qui a des actifs financiers au Québec et au Canada?
Au Québec et au Canada, la détention d’actifs financiers est présentée comme une façon simple et généralisée d’épargner. Une variété de véhicules financiers sont proposés pour mettre de l’argent de côté et financer sa retraite, les études de ses enfants, l’achat d’une maison, un voyage ou la réalisation de rénovations importantes (fonds dans un régime de retraite, actions d’une compagnie, participation à un REER ou un CELI, etc.).
La fin des paradis fiscaux ?
La semaine dernière, 150 pays ont signé une entente visant – officiellement – à restreindre le recours à l’évitement fiscal et à l’évasion fiscale. Conclue sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), l’entente établit un seuil minimum d’imposition de 15% sur les bénéfices des entreprises. Certains se réjouissent du fait que les États semblent enfin agir pour colmater les immenses brèches fiscales qui plombent leurs finances publiques. Est-ce que cette initiative multilatérale, portée notamment par le président des États-Unis Joe Biden, fera réellement disparaître les paradis fiscaux ? La réponse courte : non. Au contraire, l’entente multilatérale pourrait légitimer des pratiques hautement régressives et absolument condamnables.
Un impôt sur la fortune est-il faisable ?
Impôt sur la fortune : c’est l’heure
Il y a longtemps qu’on n’avait pas vu une politique fiscale connaître autant de succès sur la scène internationale. Le mois dernier, le média spécialisé en économie et finances Bloomberg constatait que l’impôt sur la fortune est mis de l’avant par des gouvernements et des formations politiques partout à travers le monde. Ces propositions surviennent après que les données sur la croissance des inégalités aient régulièrement fait la manchette dans les dernières années. Et de fait, à moins d’être soi-même un détenteur de grande fortune, la seule chose qu’on pourrait trouver inquiétante dans la foulée de ces débats sur l’imposition du patrimoine des plus riches, c’est le fait que certains voudraient que ces mesures ne soient que temporaires.
Fondements d’une fiscalité socialiste
La politique fiscale d’un État en dit long sur ce dernier. Selon l’orientation du gouvernement en place, elle peut par exemple servir à accompagner le développement des entreprises capitalistes par la socialisation d’une partie des dépenses nécessaires à leur essor (routes, aéroports, services météo, etc.) ou encore à encadrer ce développement par la mise en place d’un filet social (école, hôpitaux, assurance-emploi, etc.) capable d’offrir un cadre stable à la « destruction créatrice » des forces du marché. Le premier cadre est celui du libéralisme classique, le second celui des régimes d’inspiration keynésienne.
Les dés sont pipés : regard sur l’évolution des inégalités au Québec et au Canada
L’évolution des inégalités économiques et sociales depuis les années 1980 montre que la croissance économique a profité de façon disproportionnée aux élites alors que la majorité des travailleuses et des travailleurs sont largement laissés pour compte. Cette concentration de la richesse n’est cependant pas une fatalité, mais bien le résultat de décennies de gouvernance néolibérale qui va favorise le capital aux dépens du travail.
Des économistes recommandent d’imposer les riches à 100 % (et plus encore)
Nombre d’économistes, de commentateurs et de commentatrices n’ont de cesse de répéter que « trop d’impôt tue l’impôt ». Dans son dernier billet, ma collègue de l’IRIS Eve-Lyne Couturier remettait en question les conclusions d’une récente étude du Centre sur la prospérité et la productivité (CPP) de HEC Montréal sur l’imposition des mieux nanti·e·s au pays qui allait dans le sens de ce populaire adage. Dans ce billet, je montre en quoi les résultats de l’étude du CPP préconisent en réalité des hausses substantielles d’impôt chez les contribuables québécois les plus fortunés. Je conclus en énumérant brièvement les principaux arguments théoriques et empiriques démontrant que non, trop d’impôt ne peut pas réellement « tuer l’impôt ».
Québec peut hausser ses revenus pour faire face à la crise
Vendredi dernier, le gouvernement du Québec a présenté un portrait de la situation financière et économique de la province. Le ministre des Finances Eric Girard a confirmé ce qu’il annonçait depuis longtemps : la crise économique provoquée par la COVID-19 va créer un trou de 15 milliards de dollars dans les coffres de l’État québécois. Le ministre s’attend par ailleurs à ce que le retour à l’équilibre budgétaire prenne de 3 à 5 ans. Ce déficit de 15 milliards s’explique de deux manières : une hausse des dépenses liée aux besoins nouveaux créés par l’épidémie (+11,4% des dépenses de portefeuille des ministères) et une baisse des revenus fiscaux engendrée par le confinement et la baisse des activités économiques (-6,3%). Le PIB réel devrait se contracter de 6,5% en 2020, puis reprendre son rythme de 2019 dès la fin de l’année prochaine.
Le billet vert: les riches contre la planète
Dans un précédent billet, je soulignais que la lutte aux changements climatiques n’est pas une préoccupation uniformément répartie au sein de la société. Je m’étais concentré sur les écarts entre les hommes et les femmes, ceux-ci étant en moyenne plus réfractaires à l’écologisme que celles-là. J’ai également mentionné au passage d’autres facteurs qui font en sorte que les changements climatiques sont perçus différemment d’un individu à l’autre, notamment leur niveau de revenus. J’aimerais aujourd’hui insister sur ce point.