Des économistes recommandent d’imposer les riches à 100 % (et plus encore)

Nombre d’économistes, de commentateurs et de commentatrices n’ont de cesse de répéter que « trop d’impôt tue l’impôt ». Dans son dernier billet, ma collègue de l’IRIS Eve-Lyne Couturier remettait en question les conclusions d’une récente étude du Centre sur la prospérité et la productivité (CPP) de HEC Montréal sur l’imposition des mieux nanti·e·s au pays qui allait dans le sens de ce populaire adage. Dans ce billet, je montre en quoi les résultats de l’étude du CPP préconisent en réalité des hausses substantielles d’impôt chez les contribuables québécois les plus fortunés. Je conclus en énumérant brièvement les principaux arguments théoriques et empiriques démontrant que non, trop d’impôt ne peut pas réellement « tuer l’impôt ».

L’extrême centre mou (bis) : Les fils blancs d’Alexandre Taillefer

Dans un style étonnamment brouillon, l’investisseur Alexandre Taillefer a décliné dans un de ses propres médias, le Voir, sa conception de la justice fiscale. Elle tient en une expression : mystifier le référent à la loi et n’y rien toucher. « Il est important de comprendre la différence entre évitement et évasion. L’évitement est l’utilisation de structures légales (mais peut-être pas morales) permettant de diminuer et de reporter de l’impôt. Avoir de l’argent dans un paradis fiscal n’est pas toujours illégal. Des juridictions qui offrent des taux d’imposition très bas attirent des entreprises qui vont y reconnaître des revenus. Ces revenus devront toujours par la suite revenir aux actionnaires et donc dans les pays d’origine. » 

Dix propositions pour mieux vivre sans croissance (2e partie)

Dans notre premier billet nous nous sommes attardés aux 5 propositions d’un dossier intitulé Vivre mieux sans croissance du magazine français Alternatives économiques afin de diminuer les dépenses individuelles de manière à défavoriser la recherche de l’accumulation monétaire.  Nous poursuivons cette série en présentant les 5 autres propositions du mensuel français tout en les adaptant à la situation québécoise.

6.  Consommer mieux

Afin de réduire les coûts de consommation tout en assurant une amélioration de la qualité des aliments Alternatives économiques propose de diminuer les intermédiaires entre les clients-es et les producteurs-trices d’aliments locaux. Il s’agit donc de favoriser l’instauration de marchés publics ou de paniers bio (agriculture soutenue par la communauté) sur une large échelle. Ajoutons le jardinage collectif, qui permet une augmentation de l’autonomie alimentaire individuelle face à l’hypermarchandisation de la nourriture.