L’irresponsabilité sociale des entreprises

La Business Roundtable est une organisation qui regroupe quelque 190 PDG des compagnies américaines les plus importantes, actives dans toutes les industries. Depuis une quarantaine d’années, cette association patronale défendait l’idée que la responsabilité des entreprises se limitait à maximiser les profits de leurs actionnaires. La semaine dernière, cette organisation a changé son fusil d’épaule en déclarant que les entreprises américaines devaient non seulement avoir à cœur le portefeuille de leurs actionnaires, mais également les intérêts de toutes leurs parties prenantes : leurs employé·e·s, leurs client·e·s, leurs fournisseurs, les communautés où elles sont installées, etc. Elles s’engagent notamment à offrir de bonnes conditions de travail à leurs employé·e·s et à protéger l’environnement. 

Le monde selon Amazon

Nombreux sont ceux qui, depuis que le scandale Facebook-Cambridge Analytica a éclaté, ont critiqué Mark Zuckerberg pour sa gestion de crise. Marie Muzard, à la tête d’une entreprise spécialisée en communications digitales, a affirmé que « le fait qu’il ait dit ne pas avoir imaginé qu’on puisse utiliser les données à des fins de manipulation électorale pose problème. Ce n’est pas crédible de la part de Facebook, qui concentre autant d’intelligence. Cela donne l’impression que Zuckerberg a créé un monstre qu’il ne contrôle pas, comme le Dr Frankenstein ».