L’irresponsabilité sociale des entreprises

La Business Roundtable est une organisation qui regroupe quelque 190 PDG des compagnies américaines les plus importantes, actives dans toutes les industries. Depuis une quarantaine d’années, cette association patronale défendait l’idée que la responsabilité des entreprises se limitait à maximiser les profits de leurs actionnaires. La semaine dernière, cette organisation a changé son fusil d’épaule en déclarant que les entreprises américaines devaient non seulement avoir à cœur le portefeuille de leurs actionnaires, mais également les intérêts de toutes leurs parties prenantes : leurs employé·e·s, leurs client·e·s, leurs fournisseurs, les communautés où elles sont installées, etc. Elles s’engagent notamment à offrir de bonnes conditions de travail à leurs employé·e·s et à protéger l’environnement. 

Entreprises responsables : faire bien ou faire mieux?

Cet été, le Québec a vécu deux événements importants qui ont chaque fois soulevé la question de la responsabilité sociale des entreprises. D’abord, la tragédie de Lac-Mégantic a mis à jour les stratégies dangereuses mises en place par des compagnies ferroviaires pour économiser de l’argent. Ensuite, il y a eu la découverte de BPC entreposés illégalement à Pointe-Claire et le long silence de l’entreprise fautive à propos de ses activités réalisées dans l’ombre.

Drôle de hasard : le magazine L’Actualité publiait justement cet été un dossier spécial sur les entreprises canadiennes les plus responsables socialement. À partir du palmarès dressé par Sustainanlytics, on nous présentait l’ensemble des entreprises primées, avec une description qui mettait en lumière les critères particuliers qui ont permis à celles-ci de se distinguer des autres. Les entreprises impliquées dans les deux cas cités sont absentes de la liste. Au moins. Reste que plusieurs choix sont discutables.