Ni transparence ni démocratie : il s’agit d’affaiblir le mouvement syndical

M. Yves-Thomas Dorval, P.-D.G. du Conseil du patronat du Québec, s’est récemment livré à un vibrant plaidoyer en faveur de la démocratie et de la transparence, afin de justifier son opposition au projet de loi C-4 débattu à la Chambre des communes. Celui-ci vise essentiellement à annuler deux lois touchant aux organisations syndicales adoptées sous l’ancien gouvernement conservateur. La Loi C-525 forçait notamment la tenue de scrutins à bulletins secrets pour les accréditations relevant du Code canadien du travail. La Loi C-377, quant à elle, obligeait toutes les organisations syndicales à rendre publics des états financiers très détaillés. Cet argumentaire cache pourtant assez mal les véritables intentions derrière l’opposition au projet de loi C-4 : affaiblir encore un peu plus le mouvement syndical. 

Ne croyez pas aux slogans (économiques)

Le 27 février, je me suis retrouvée sur le plateau de l’émission de débat de MaTv, Open Télé, pour discuter fiscalité et services publics. On m’avait invitée avec sept autres personnes à répondre à une question : est-ce que les contribuables québécois en ont pour leur argent? Comme le format de l’émission rend difficile la possibilité d'aller au fond de sa pensée (1 heure, 8 invités, 1 animatrice et quelques incursions dans le merveilleux monde des réseaux sociaux) et que je n’ai souvent pas pu me prononcer même si j’essayais de mon mieux d’attirer l’attention de l’animatrice, j’utiliserai cet espace pour répliquer à certaines affirmations entendues durant les échanges.