En 2008, la ville de Chicago a privatisé l’entièreté de son système de parcomètres, une décision qui a eu des résultats déplorables. L’histoire des parcomètres de Chicago illustre bien comment, sous le néolibéralisme, les pouvoirs publics créent les conditions de leur propre impuissance en cédant du pouvoir à l’entreprise privée.
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Opération privatisation : comment Robert Bourassa s’est débarrassé d’entreprises publiques stratégiques
Saviez-vous qu’en 1983, la moitié du sucre vendu dans les épiceries du Québec était fait à partir d’ingrédients d’ici et était raffiné sur la Rive-Sud de Montréal? Commercialisé sous le nom de marque Marie Perle, ce sucre était produit à la raffinerie de Mont-Saint-Hilaire, à partir de betteraves à sucre de source locale.
Soigner à la chaîne mènera à une impasse
Ce texte est d’abord paru dans l’édition du 1er octobre du journal Le Devoir. Le gouvernement de François Legault souhaite régler les problèmes d’accès aux services de santé en contraignant chaque médecin de famille à prendre en charge au moins 1000 patients. Cette approche rappelle celle préconisée par le gouvernement libéral précédent, qui prévoyait en 2015 de forcer les omnipraticiens expérimentés à inscrire un minimum de 1512 patients sous peine de pénalité financière et qui, à la même époque, a modifié le mode de rémunération des médecins de CLSC afin d’augmenter leur « productivité ». Or, non seulement ce type de mesure ne permet pas d’attaquer le problème à sa source, mais il pourrait bien conduire à l’aggraver.
Le dogme
Dans une lettre ouverte publiée jeudi dernier, André Pratte réclamait des contraintes budgétaires en vue de la mise à jour économique du gouvernement fédéral. Il est ironique de lire l’ex-éditorialiste et ex-sénateur se défendre de vouloir ériger l’austérité ou le déficit zéro en « religion ». Peut-être avait-il jugé bon d’ajouter cette précision en s’apercevant lui-même qu’il demandait au lecteur une véritable profession de foi?
Les dés sont pipés : regard sur l’évolution des inégalités au Québec et au Canada
L’évolution des inégalités économiques et sociales depuis les années 1980 montre que la croissance économique a profité de façon disproportionnée aux élites alors que la majorité des travailleuses et des travailleurs sont largement laissés pour compte. Cette concentration de la richesse n’est cependant pas une fatalité, mais bien le résultat de décennies de gouvernance néolibérale qui va favorise le capital aux dépens du travail.
Crise du néolibéralisme et barbarie
De quoi accouchent les quatre décennies de domination néolibérale? D’un monde plus prospère dans lequel chacun est à même de saisir les opportunités qui se présentent, ou bien d’un monde plus dur, plus injuste et où les référents autoritaires ont le vent dans les voiles? Je le concède, il s’agit là d’une question bien rhétorique tellement les preuves s’accumulent en faveur de la seconde option : inégalités croissantes, division identitaire plus marquée, discrédit des processus démocratiques, etc. Il va sans dire que les quarante dernières années contrastent avec celles des Trente glorieuses : à force de définir la liberté de circulation du capital comme seule valeur commune, il n’est pas surprenant de trouver partout les traces de la « destruction créatrice » qui en est la marque de commerce.
Crise économique due à la COVID-19: devra-t-on payer la note?
Contrairement aux États-Unis, les hurluberlus qui auraient préféré que l’on ne change rien à nos habitudes de vies durant l’épidémie et que l’on sacrifie nos personnes malades et âgées sur l’autel de la croissance économique sont demeurés marginaux au Québec. Notre gouvernement a plutôt décidé de suivre les conseils de la santé publique et de faire le nécessaire pour sauver la vie des plus vulnérables. On peut s’en réjouir.
Comment réussir la démondialisation?
Les signataires du Manifeste québécois pour la démondialisation, publié en 2018, étaient loin de s’attendre à entendre le premier ministre François Legault parler deux ans plus tard d’une « démondialisation » rendue soudainement nécessaire par l’épidémie de COVID-19. Il faut certainement se réjouir de voir une telle idée faire son chemin, mais il faut également se garder de se réjouir trop rapidement. On peut vouloir démondialiser pour remplacer le capitalisme globalisé par une démondialisation néolibérale et un capitalisme néo-national protectionniste, centralisateur et autoritaire. Or, démondialiser devrait plutôt vouloir dire aller vers une société postcroissance grâce à la mise en place de nouvelles institutions économiques et politiques décentralisées et démocratiques.
Délais de traitement à la CNESST : la pointe de l’iceberg
Dans une publication qui paraît aujourd’hui, l’IRIS pose à nouveau sa loupe sur une importante institution québécoise, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Cette créature de l’État, jadis connue sous le nom de Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST), a été fondée en 1980 pour prendre en charge l’ensemble du régime public de prévention et de réparation des accidents du travail et des lésions professionnelles.
Des périls et des opportunités
Bien des choses ont changé dans le monde de l’après Grande Récession de 2008. L’une de celles-ci est le rapport qu’entretiennent les gens aux domaines tels que la finance ou la monnaie.
Legault et les fonctionnaires
Pour un politicien en campagne, dénoncer l’inefficacité des fonctionnaires, c’est comme prendre une photo avec un bébé : ça marche toujours. Le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault, a donc promis hier d’en finir avec « le gaspillage et de réduire la bureaucratie au sein de l’État ». Au-delà des clichés et des stéréotypes sur l’image du fonctionnaire inutile, comment a évolué le nombre d’employé·e·s de l’État au Québec dans les dernières années?
Nouveau livre de l’IRIS : Détournement d’État
Le souvenir que gardent probablement bien des gens de la Commission Charbonneau est celui d’entrepreneurs en construction déballant les menus détails de leurs stratagèmes de collusion et de financement politique illicite. À côté de cela, quelques rares élus se sont retrouvés devant les tribunaux pour se défendre face à des allégations de fraude ou de corruption. On a pu conclure de cette situation qu’il s’agissait d’un cas classique de « pommes pourries » : des gens d’affaires malintentionnés ont tenté de corrompre des politiciens pour obtenir davantage de contrats, tandis que des femmes et des hommes ont cherché à financer leur parti en promettant à des entrepreneurs de leur donner du travail.