En novembre dernier, nous publiions un billet sur le lock-out à l’Aluminerie de Bécancour (ABI), qui dure à présent depuis plus de 15 mois. Il était attendu du gouvernement qu’il intervienne pour rétablir le rapport de force entre les parties à la table de négociation. Les évènements des dernières semaines entourant ce conflit nous fournissent de nouvelles inquiétudes quant à l’état des négociations à l’ABI, voire sur l’état des relations de travail au Québec.
Étiquette : François Legault
Budget de la CAQ: pragmatique? Plutôt archaïque
Après le dépôt du budget du Québec le mois dernier, une illustration géniale du caricaturiste Tom Toro du New Yorker m'est revenue à l'esprit. On y voit un survivant de l'Ancien Monde, le nôtre, assis sur le sol près d'un feu avec des enfants condamnés comme lui à une vie misérable. Le complet de l'homme est en lambeaux, mais il a un regain de nostalgie en racontant le passé aux petits : « Oui, bien sûr, la planète a été détruite. Mais pour un moment merveilleux dans l'Histoire, nous sommes parvenus à créer tout plein de valeur pour les actionnaires. »
Le gouvernement contribue-t-il à améliorer les conditions de vie des femmes ?
À son arrivée au pouvoir à l’automne dernier, François Legault a voulu marquer les esprits en formant un cabinet comptant autant de femmes que d’hommes ; un geste important, car bien que le monde politique devrait être à l’image de la société, les hommes – blanc de surcroît – y sont surreprésentés. Si l’enjeu de la représentation compte lorsqu’il est question de faire avancer l’égalité entre les hommes et les femmes, on ne saurait se satisfaire d’une égalité de façade qui ne sert qu’à faire oublier un contexte où les rapports inégaux entre les sexes se perpétuent malgré tout. Est-ce que les politiques et les lois adoptées par le gouvernement participent à réduire les inégalités ? Voilà une préoccupation qui devrait orienter en tout temps les décisions gouvernementales.
Ne rien mettre à jour
Hier, Éric Girard, tout nouveau ministre des Finances de la Coalition Avenir Québec (CAQ), a dévoilé sa première mise à jour économique. L’exercice était attendu, nous étions plusieurs à nous demander à quelle CAQ nous aurions affaire : la CAQ fâchée des premières années qui ne manquait pas une occasion pour critiquer l’immobilisme, la bureaucratie et les sacro-saintes vaches sacrées du modèle québécois ou la CAQ assagie de la dernière campagne électorale?
Le 3G$ de surplus est-il soluble dans le temps?
Au début du mois, le ministère des Finances a publié la mise à jour mensuelle de ses résultats budgétaires. Seulement au mois d’août, Québec a enregistré un solde budgétaire excédentaire de 1 567 M$, portant le surplus pour les cinq premiers mois de l’année à 2 988 M$. Cela a suffi pour mettre le feu aux poudres de la planète politique : Québec nagerait dans les surplus. Chacun y est donc allé de ses demandes : réinvestissement, baisses d’impôts, remboursement de la dette, etc.
Environnement: la CAQ sera-t-elle à la hauteur?
Des milliers de personnes ont marché ce samedi au Québec pour rappeler l’urgence de lutter contre les changements climatiques. Ces manifestations survenaient quelques jours après le lancement du Pacte pour la transition, signé à ce jour par près de 180 000 personnes qui se sont engagées à changer leurs habitudes pour réduire leur empreinte écologique. Elles demandent du même souffle au gouvernement d’agir pour mettre le cap sur une économie faible en carbone.
Du gouvernement des médecins à celui des comptables
Dans son discours suivant l’assermentation de son Conseil des ministres, le nouveau premier ministre François Legault a enjoint son cabinet à « se mettre au service de l’économie ». La centralité des questions économiques est indéniable pour l’ancien PDG d’Air Transat qui, dès son arrivée en politique avec le Parti québécois, avait comparé son travail de ministre à celui d’un chef d’entreprise. C’est donc sans surprise que 20 ans plus tard, plus de la moitié de son cabinet est composé d’hommes et de femmes d’affaires, d’entrepreneurs et de gestionnaires issus du secteur privé.
La CAQ et l’enseignement supérieur : chronique d’une marchandisation annoncée ?
L’un des grands absents de la dernière campagne électorale est très certainement l’enjeu de l’enseignement supérieur. Alors que François Legault n’a cessé de mettre de l’avant sa fameuse maternelle 4 ans, on l’a peu, voire pas du tout, entendu parler des cégeps et des universités.
La CAQ au pouvoir
Voici donc venue l’heure de François Legault et de la Coalition avenir Québec (CAQ), un parti né fin 2011 après avoir absorbé l’Action démocratique du Québec (ADQ). Le doyen de l’Assemblée nationale est maintenant aux commandes et, fort d’un gouvernement majoritaire, il a les coudées franches pour imprimer sa marque sur la société québécoise.
Legault et les fonctionnaires
Pour un politicien en campagne, dénoncer l’inefficacité des fonctionnaires, c’est comme prendre une photo avec un bébé : ça marche toujours. Le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault, a donc promis hier d’en finir avec « le gaspillage et de réduire la bureaucratie au sein de l’État ». Au-delà des clichés et des stéréotypes sur l’image du fonctionnaire inutile, comment a évolué le nombre d’employé·e·s de l’État au Québec dans les dernières années?
Politique familiale : la CAQ à la recherche d’un bloc électoral
Les ménages avec enfants – les familles donc – ne forment que le tiers de l’ensemble des ménages, soit grosso modo la même proportion que la part attribuable aux personnes seules. Comment expliquer alors l’attention politique qui leur est réservée?
L’extrême centre mou
Médiocrates et médiacrates évoluent sur un régime d’entendement si spécifique qu’il ne permet plus la communication. Si encore nos critiques restaient seulement hors de leur portée, mais au contraire, en les récupérant ceux-ci en font-ils désormais la pâte de leur idéologie. C’est ainsi que se sont dits récemment d’« extrême centre », le plus sérieusement du monde, François Legault, chef d’un parti bleu dépourvu d’imagination politique, lui qui est presque exclusivement dédié au conservatisme moral et à la déréglementation économique, Carlos Leitao, froid ministre des Finances, de même que Charles Grandmont, rédacteur-en-chef du magazine L’Actualité, à l’emploi donc d’Alexandre Taillefer, investisseur en quête de notoriété.