Les chercheuses et chercheurs de l’IRIS, accompagnés de plusieurs de leurs collaborateurs et collaboratrices habituels, ont analysé à chaud hier le budget 2021-2022 présenté par le ministre des Finances Eric Girard. Voici les principaux éléments qui ressortent de cet exercice. CADRE FINANCIER En 2021-2022, les revenus du gouvernement atteindront 122 567 M$ et les dépenses s’élèveront à… Continue reading Budget 2021: une approche étriquée de la relance
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Le revenu de base, un filet social pour le 21e siècle?
L’inflation est-elle à nos portes – et menace-t-elle la reprise économique?
La vaccination au Canada : un enjeu d’autosuffisance
Impôt sur la fortune : c’est l’heure
Il y a longtemps qu’on n’avait pas vu une politique fiscale connaître autant de succès sur la scène internationale. Le mois dernier, le média spécialisé en économie et finances Bloomberg constatait que l’impôt sur la fortune est mis de l’avant par des gouvernements et des formations politiques partout à travers le monde. Ces propositions surviennent après que les données sur la croissance des inégalités aient régulièrement fait la manchette dans les dernières années. Et de fait, à moins d’être soi-même un détenteur de grande fortune, la seule chose qu’on pourrait trouver inquiétante dans la foulée de ces débats sur l’imposition du patrimoine des plus riches, c’est le fait que certains voudraient que ces mesures ne soient que temporaires.
Faut-il interdire les publicités de voitures à essence ? (2)
Au cours de l’année 2020 au Québec, il s’est vendu près de 20% de voitures neuves en moins qu’en 2019. Malgré cette conjoncture défavorable posée par la pandémie, le constructeur KIA est parvenu à battre le marché en enregistrant une hausse de ses ventes de 4% au Québec comparativement à 2019. Au sommet de son palmarès de vente, son tout nouveau VUS modèle « Seltos ». Quel est le secret du succès de KIA? Dans un communiqué de presse du 13 janvier dernier, KIA attribue sa veine à une savante campagne publicitaire qu’elle décrit sans ambages. Ce billet propose l’analyse critique d’une réussite publicitaire dont on pourrait se passer.
Protocole de priorisation : les profits ou la vie?
Le gouvernement et les médias nous préparent depuis plusieurs jours à l’application imminente du « Protocole de priorisation aux soins intensifs ». Ce terme pudique et en apparence purement bureaucratique désigne la procédure à suivre et les critères éthiques à respecter pour celles et ceux qui, si ce protocole devait s’appliquer, auraient la tâche ingrate de choisir entre les personnes qui auront accès aux soins intensifs, et celles qui en seront privées. Il peut paraître étonnant que le recours à de tels extrêmes (on parle ici de choisir entre soigner ou laisser mourir) soit envisagé avec résignation et fatalisme, comme s’il était normal, ou du moins inévitable, d’en arriver là en temps de pandémie. Or, la pandémie ne fait qu’exacerber le « triage » généré par un autre « protocole de priorisation », qui s’applique quant à lui depuis déjà très longtemps : celui imposé par le capitalisme et son impératif de profits.
L’autre personnalité de l’année 2020 : la maison
L’an dernier, l’IRIS avait élu les expert·e·s « autre personnalité de la décennie » en raison du trop peu d’attention qu’on leur avait accordée tout au long de la décade qui s’achevait alors. Le discrédit envers la science avait en effet selon nous relégué la parole savante au second plan, à une époque où l’opinion triomphe par ailleurs dans l’espace public. Le constat que nous posions alors s’applique malheureusement trop bien à l’année qui vient de se clore. 2020 a été marquée par la prolifération de théories plus extravagantes les unes que les autres à propos de la COVID-19.
Réquisitionner les GMF pour faire face à la COVID
Depuis plusieurs semaines, on nous répète que les hôpitaux du Québec sont sur le point d’être débordés par les cas de COVID-19 qui se multiplient. On apprend aujourd’hui que le scénario du pire semble se dessiner dans les hôpitaux montréalais qui, à la veille du congé des Fêtes, sont déjà surchargés par les patient·e·s atteint·e·s de la COVID. La plupart d’entre eux sont aux prises avec des éclosions, et c’est la crainte de rupture de services dans le réseau hospitalier qui explique en bonne partie les sacrifices importants demandés à la population pour la période des Fêtes. Cette attention portée sur les hôpitaux laisse toutefois en suspens une question importante : que font les GMF pour protéger le réseau face au virus?
En un graphique: les déterminants de la santé
La pandémie de COVID-19 a braqué les projecteurs sur les impacts dévastateurs que peut avoir un virus sur la santé, ce que la population des pays occidentaux, protégée par des vaccins trop souvent inaccessibles ailleurs, avait eu tendance à oublier depuis quelques décennies. L’incursion brutale de ce virus dans nos vies et la course au vaccin qu’elle a stimulée tend néanmoins à renforcer la conception de la santé qui prédomine dans ces mêmes pays, conception largement centrée sur les causes biologiques et individuelles de la maladie (génétique, bactéries, virus, mauvaises habitudes de vie, etc.), ainsi que sur le rôle du système de soins (et en particulier des médecins, des hôpitaux et des médicaments) comme remède principal aux problèmes de santé. Or, ces facteurs sont loin d’être les seuls déterminants de l’état de santé des populations. En fait, ce ne sont même pas les plus importants.
Sortir des sentiers battus
Les confinements du printemps et de l’automne ont fortement touché les finances publiques du Québec.
Il y a huit mois à peine, le gouvernement nageait dans des surplus dépassant les 8 milliards et profitait de trois années de forte croissance économique. Le portrait a changé du tout au tout : le déficit oscillera cette année autour de 15 milliards et le poids de la dette par rapport à l’économie est passé de 43,4 % à 50,4 %.
Québec doit ajouter 500 M$ en santé mentale
Le 10 octobre a été désigné comme Journée mondiale de la santé mentale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). On nous rappelle généralement lors de cette journée certaines statistiques peu réjouissantes, comme le fait que 1 personne sur 5 sera atteinte par des troubles de santé mentale au cours de sa vie, que les coûts liés à ces troubles s’élèvent au Canada à entre 20 G$ et 30 G$ annuellement, ou encore que chaque dollar investi en prévention et en soins de santé mentale rapporte 1,62 $. Les organismes les plus variés reconnaissent par ailleurs que la santé mentale ainsi que la santé physique sont des composantes intrinsèques du bien-être et que les préserver est non seulement nécessaire, mais même payant. Le gouvernement du Québec a lui aussi reconnu cette réalité dans la dernière année et a posé des gestes afin de s’attaquer à ce problème. Or, en ces temps de crise sanitaire et de ralentissement économique où la santé mentale de plusieurs Québécois·es est mise à rude épreuve, Québec devrait ajouter une somme de 500 M$ au budget déjà prévu à cet effet afin de répondre adéquatement aux besoins de la population.