Logement et immigration : attention aux raccourcis

Photo: Eshko Timiou (Wikipédia)

Le Québec traverse depuis quelques années une crise du logement qui se manifeste par un recul du taux d’inoccupation des logements locatifs ainsi que par l’augmentation des loyers, deux tendances qui touchent la plupart des agglomérations de la province.

En un graphique – La manne immobilière n’est pas à la portée de tout le monde

Photo: Boyan Lepoev (Unsplash)

L’an dernier, alors que le marché immobilier était en surchauffe et que partout au Québec, le nombre de propriétés vendues en surenchère explosait, des entreprises faisaient des affaires d’or en offrant des conseils aux investisseuses et investisseurs immobiliers en devenir ou déjà établis. Si l’on en croit leurs publicités, il ne suffit que de suivre quelques astuces simples pour devenir millionnaire et atteindre « l’indépendance financière » en investissant sur le marché immobilier.

Stratégie 20/20/20 : un pas dans la bonne direction pour l’accessibilité et l’abordabilité du logement

Photo: Caribb (Flickr)

Dans son éditorial du 28 octobre, Brian Myles critiquait le Règlement pour une métropole mixte, la nouvelle stratégie de l’administration Plante pour développer du logement social et abordable sur le territoire de la ville de Montréal, en arguant que celui-ci « est bourré de contraintes qui feront reculer la métropole. » Cette stratégie, connue sous le nom de « 20/20/20 », obligera les promoteurs immobiliers à inclure dans leurs projets 20 % de logements sociaux (projets de 5 unités et plus), 20 % de logements abordables et 20 % de logements familiaux (projets de 50 unités et plus), et ce à compter de janvier 2021.

Trois stratégies anti-gentrification

Photo: Caribb

La frénésie immobilière qui a gagné plusieurs villes canadiennes au cours des dernières décennies et qui n’a pas épargné Montréal est devenue l’objet de préoccupations, voire d’affrontements, lorsqu’il est question d’enjeux tels que la gentrification des quartiers centraux. Depuis les années 2000, l’évolution du marché de l’immobilier a entraîné une hausse des constructions de condominiums et de logements de luxe, tout en favorisant diverses stratégies de reprise de logement par les propriétaires. Il en résulte une baisse du logement locatif à prix raisonnable à Montréal.