Logement et immigration : attention aux raccourcis

Photo: Eshko Timiou (Wikipédia)

Le Québec traverse depuis quelques années une crise du logement qui se manifeste par un recul du taux d’inoccupation des logements locatifs ainsi que par l’augmentation des loyers, deux tendances qui touchent la plupart des agglomérations de la province.

Que faire contre la crise du logement?

Depuis quelque temps, plusieurs intervenants sonnent l’alarme quant à la situation du logement à Montréal, mais aussi dans plusieurs villes du Québec telles que Laval, Longueuil, Sherbrooke ou Gatineau. On considère que la situation du marché locatif est à l’équilibre lorsque le taux d’inoccupation atteint 3 %. Or, dans la métropole, le taux d’inoccupation se situe désormais à 1,9 %. Entre 2000 à 2012, le prix moyen des loyers a crû en moyenne annuellement de 0,6 %, tandis qu’entre 2013 et 2017, ce chiffre est monté à 1,7 %, en dépit d’un marché revenu à l’équilibre[1].

 

Logement : une crise à venir ?

La situation actuelle du marché locatif inquiète. Les logements disponibles se font rares et, à trois mois de la valse annuelle des déménagements, la ville de Montréal pense même à mettre en œuvre des mesures spéciales advenant qu’une crise éclate. Personne ne semble vouloir revivre les affres du début des années 2000 où, rappelons-nous, des familles entières se retrouvaient à la rue le 1er juillet faute de trouver un logement convenable et abordable.  

Logement locatif : enfin une bonne nouvelle

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Au Québec, le passage du nouveau millénaire a été synonyme de crise dans le monde du logement locatif. On peut facilement se rappeler les années 2000 à 2003 où, à chaque 1er juillet, des familles se retrouvaient à la rue faute de pouvoir trouver un logement. Cette situation de crise, qui s’est quelque peu résorbée depuis, a cédé la place à une longue période de pénurie (2004-2012) qui, semble-t-il, prend fin cette année. Revenons un peu sur cette période pour y voir plus clair.

Crise, pénurie et retour à l’équilibre

De 1999 à 2012, le taux d’inoccupation, qui mesure la proportion de logements vacants sur le marché, n’a jamais dépassé le seuil de 3 % correspondant au niveau d’équilibre. En dessous de ce niveau, on considère qu’il y a pénurie de logement.