L’accès au logement menacé par les choix du gouvernement Legault

Photo: Wilfredo Rafael Rodriguez Hernandez (Wikipedia)

Au début du mois de juillet, on était témoin d’un échange virtuel entre François Legault et l’auteur Kevin Lambert, dont le plus récent roman « Que notre joie demeure » a fait l’objet d’une critique enthousiaste de la part du premier ministre du Québec.

Il n’y a pas de solution simple au phénomène de l’itinérance

L’itinérance touche beaucoup de gens à Montréal et, sans surprise, la pandémie pourrait avoir aggravé la situation. L’enjeu a retenu l’attention le mois dernier dans la foulée de l’ouverture d’un refuge pour itinérants à l’hôtel Place Dupuis, situé dans le quartier Ville-Marie. Les commerçants du Village ont exprimé leur mécontentement face à cette décision et partagé leurs craintes de voir les « incivilités » augmenter avec l’afflux de personnes en situation d’itinérance dans un quartier par ailleurs passablement déserté en raison de la pandémie. La Ville a depuis annoncé la mise en place de nouvelles mesures visant à faciliter la « cohabitation » entre les différents résidents de ce secteur adjacent au centre-ville. 

Stratégie 20/20/20 : un pas dans la bonne direction pour l’accessibilité et l’abordabilité du logement

Photo: Caribb (Flickr)

Dans son éditorial du 28 octobre, Brian Myles critiquait le Règlement pour une métropole mixte, la nouvelle stratégie de l’administration Plante pour développer du logement social et abordable sur le territoire de la ville de Montréal, en arguant que celui-ci « est bourré de contraintes qui feront reculer la métropole. » Cette stratégie, connue sous le nom de « 20/20/20 », obligera les promoteurs immobiliers à inclure dans leurs projets 20 % de logements sociaux (projets de 5 unités et plus), 20 % de logements abordables et 20 % de logements familiaux (projets de 50 unités et plus), et ce à compter de janvier 2021.

Que faire contre la crise du logement?

Depuis quelque temps, plusieurs intervenants sonnent l’alarme quant à la situation du logement à Montréal, mais aussi dans plusieurs villes du Québec telles que Laval, Longueuil, Sherbrooke ou Gatineau. On considère que la situation du marché locatif est à l’équilibre lorsque le taux d’inoccupation atteint 3 %. Or, dans la métropole, le taux d’inoccupation se situe désormais à 1,9 %. Entre 2000 à 2012, le prix moyen des loyers a crû en moyenne annuellement de 0,6 %, tandis qu’entre 2013 et 2017, ce chiffre est monté à 1,7 %, en dépit d’un marché revenu à l’équilibre[1].